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France : Police et justice - Condamnation pour consultation répétée de sites djihadistes
mercredi 21 septembre 2016, par
Deux ans de prison ferme pour consultations répétées de sites djihadistes dans une bibliothèque
Le Monde.fr avec AFP | 15.09.2016 Ã 20h54
Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné à deux ans de prison un homme de 28 ans résidant à Marseille pour avoir consulté à plusieurs reprises des sites diffusant de la propagande de l’Etat islamique dans une bibliothèque municipale.
Il a été reconnu coupable d’avoir profité de deux cartes d’adhérent à la bibliothèque de l’Alcazar pour se connecter à 143 reprises sur des sites djihadistes, pour y lire des textes et regarder des vidéos faisant l’apologie du terrorisme. Le 8 aoà »t, un homme qui consultait régulièrement des sites djihadistes et des vidéos de décapitation avait été condamné à la même peine maximale.
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L’homme a fait un passage en hôpital psychiatrique en 2012, où il dit s’être converti à l’islam. Après avoir été alertés par son père en raison de son intention de se rendre en Syrie, les services du renseignement commencent à le surveiller en 2015. Il est interdit de quitter le territoire pour six mois et finit par être interpellé le 9 aoà »t.
Jugeant son « profil extrêmement inquiétant  », le procureur avait requis deux ans d’emprisonnement, le maximum encouru, une peine retenue par le tribunal. L’individu s’est défendu en disant avoir mené une démarche « d’apprenti journaliste  ». Il dit avoir voulu aller en Syrie en 2015 dans un but « humanitaire  », pour « aider les réfugiés  », et assure avoir engagé en prison « un processus de déradicalisation  ». Lorsqu’on lui a demandé pourquoi son téléphone portable contenait plus de cent vidéos de propagande, dont une décapitation, il a répondu :
« Ce n’est pas parce que j’ai regardé que j’adhère.  »
Voté en juin, le texte qui réprime la consultation habituelle de sites provoquant à la commission d’actes terroristes ou en faisant l’apologie exclut du champ de la répression les consultations de bonne foi faites par certaines professions, journalistes ou chercheurs.