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À Helmand en Afghanistan, les barbiers n’ont plus le droit de raser les hommes

mardi 5 octobre 2021, par siawi3

Source : http://www.slate.fr/story/216540/afghanistan-helmand-barbiers-plus-le-droit-raser-hommes-musique-interdite-regime-talibans-charia?utm_source=ownpage&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily_20210928&_ope=eyJndWlkIjoiZWU1YTU1MWQyNmQzMmYxMmE0MzMyZDY4NmJjYmFiMmUifQ%3D%3D


À Helmand en Afghanistan, les barbiers n’ont plus le droit de raser les hommes

Repéré par Nina Hossein

27 septembre 2021 à 14h10

La musique a également été interdite dans leurs salons par le régime des talibans.

Photo : Les coiffeurs ou bains publics qui ne respecteront pas l’interdiction de couper la barbe seront punis selon les principes de la charia. | Noorullah Shirzada / AFP

Repéré sur CNN

Dans la province de Helmand, au sud-ouest de l’Afghanistan, les barbiers n’ont plus le droit d’exercer leur métier. Cette décision a été prise par les talibans présents sur le territoire, qui leur ont également interdit de jouer de la musique dans leurs salons.

Le ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice, dont la mission est de vérifier l’application de la loi islamique, a publié un communiqué concernant ces nouvelles règles. Depuis l’arrivée des talibans au pouvoir, la répression sévit et cette dernière interdiction repose sur l’interprétation stricte qu’ils font de la charia.

Se plier aux règles sans se plaindre

Cette nouvelle réglementation est présentée comme une « urgence » dans le communiqué de presse. Le document indique ce qui attend les barbiers qui ne respecteraient pas les consignes : « S’il s’avère qu’un salon de coiffure ou un bain public a rasé la barbe de quelqu’un ou a joué de la musique, il sera traité conformément aux principes de la charia et il n’aura pas le droit de se plaindre. »

À lire aussi : Les talibans ont tué l’idée que la démocratie pouvait s’exporter

Lorsque les talibans ont repris le pays en août 2021, ils ont affirmé que le régime qu’ils mettraient en place serait plus inclusif et moins strict que le précédent –entre 1996 et 2001. À cette époque, les filles n’avaient pas accès à l’éducation et les femmes ne pouvaient pas travailler.

En dépit des promesses, les faits se répètent aujourd’hui. Les femmes ont été complètement exclues du nouveau gouvernement et, pour certaines, sommées de quitter leur travail. Depuis août, les cas de répression sévère se poursuivent et les femmes ne sont pas les seules concernées. Des journalistes ont été agressés et des pendaisons de criminels présumés sont rendues publiques.