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Canada : Vancouver ouvre un établissement pour les personnes transgenres, mais seulement après avoir retiré les fonds d’un centre de crise pour femmes, accusé de « transphobie ».

samedi 9 juillet 2022, par siawi3

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Source : https://tradfem.wordpress.com/2022/07/08/vancouver-ouvre-un-etablissement-pour-les-personnes-transgenres-mais-seulement-apres-avoir-retire-les-fonds-dun-centre-de-crise-pour-femmes-accuse-de-transphobie/

Vancouver ouvre un établissement pour les personnes transgenres, mais seulement après avoir retiré les fonds d’un centre de crise pour femmes, accusé de « transphobie ».

TRADFEM

Jul 8 22

Par Amy Eileen Hamm, The Post-Millenial,

Montréal, 2 mars 2021

(Mars 2021) À Vancouver, les femmes sont des citoyens de seconde zone. La ville qui a annulé une subvention pour un refuge contre le viol réservé aux femmes a l’intention de dépenser 3,8 millions de dollars pour créer un établissement réservé aux personnes transgenres.

Le conseil municipal de Vancouver, le même conseil qui a suscité l’indignation internationale après avoir retiré le financement du Vancouver Rape Relief and Women’s Shelter (VRR) parce qu’il était réservé aux femmes, a maintenant investi 3,8 millions de dollars canadiens dans un immeuble réservé aux personnes identifiées comme transgenres.

Premier édifice à logements à occupation simple à être spécifiquement et uniquement destiné aux personnes qui s’identifient comme transgenres, de genre divers ou bi-spirituelles, la Maison Ross-Aoki se trouvera dans le ghetto du Downtown Eastside, et pourra accueillir 24 résidents.

La Ville a utilisé les fonds de sa taxe sur les logements vides pour acheter la Maison Ross-Aoki de 24 lits, qui sera dotée en personnel par l’organisation à but non lucratif Atira. Dans son budget 2021, le conseil a indiqué son intention de se concentrer sur « l’équité et les problèmes sociaux critiques ».

La conseillère Lisa Dominato a déclaré que la Maison Ross-Aoki « est vraiment une question d’équité et de garantie que la communauté transgenre diverse et bi-spirituelle a accès à un logement sûr et abordable. »

« C’est une véritable victoire, a déclaré Mme Dominato, car nous savons que la communauté transgenre diverse et bispirituelle est confrontée à des taux plus élevés de sans-abrisme, [et] est également plus exposée à la violence. Nous sommes donc en mesure de répondre aux besoins de cette communauté mal desservie en termes de logement. »

« Parce que leur coming out au sein de leur famille n’était pas accepté, ces personnes ont fini par être forcées de quitter leur maison familiale et de se retrouver dans la rue, » dit-elle.

Les populations vulnérables - dont font partie les personnes transgenres et les femmes - méritent certainement d’avoir leurs propres services et espaces. Alors pourquoi la ville de Vancouver reconnaît-elle l’importance de tels espaces pour les personnes transgenres, mais pas pour les femmes ?

Hilla Kerner, membre du collectif VRR, a parlé au nom de l’organisation. « Nous ne critiquons pas la ville [de] fournir des logements aux personnes transgenres. Le refus de la ville de nous soutenir financièrement n’est pas dû à un manque de fonds mais à son manque de sollicitude envers les femmes. Vancouver peut et doit soutenir les espaces réservés aux femmes et les espaces réservés aux personnes trans », a déclaré Mme Kerner.

Dans une déclaration écrite, Sally Green, spécialiste de la communication de la ville de Vancouver, a déclaré que la ville « reconnaît que la communauté trans, diverse de genre et bi-spirituelle est marginalisée et mal desservie en raison d’obstacles systémiques depuis bien trop longtemps, et qu’il existe un besoin important de logements équitables et d’options de services qui sont sûrs, culturellement appropriés et inclusifs, et qui répondent aux besoins spécifiques et aux problèmes co-occurrents rencontrés par les adultes bi-spirituels et de genre divers confrontés au sans-abrisme. »

Peu importe que des dizaines de femmes - dont beaucoup de membres de VRR - aient exprimé de manière répétée et explicite au conseil municipal de Vancouver que les femmes, en tant que classe de sexe, ont également des « besoins spécifiques et méritent leurs propres espaces libres d’hommes biologiques ». Ces plaidoyers et explications ont été rejetés ou mal interprétés – y compris par le conseil municipal de Vancouver – depuis des années.

« Nous sommes ravis de travailler avec les membres de cette nouvelle communauté à la Maison Ross-Aoki pour développer des logements et des soutiens plus sûrs, culturellement informés et respectueux de l’égalité des sexes », a déclaré Aaron Munro, le directeur d’Atira qui gérera le site. « Et nous sommes ravis de partager les enseignements de ce projet à travers notre agence et avec nos partenaires et collègues qui, nous le savons, partagent notre objectif d’accroître la sécurité des personnes 2SLGBTQ+ et/ou de genre divers dans le secteur du logement avec services de soutien. »

Des femmes sont dénigrées comme intolérantes pour avoir suggéré que les femmes qui ont été violées et agressées par des hommes peuvent trouver pénible d’être abritées aux côtés d’hommes biologiques, quelle que soit leur identité. Les partisans du dénigrement de ces femmes croient finalement qu’il est plus important de valider la fausse notion selon laquelle les mâles peuvent devenir des femmes au sens propre que d’offrir un sentiment de sécurité physique et psychologique aux femmes victimes de viol. Les sentiments des hommes sont devenus plus importants que la sécurité des femmes.

L’idée de « troisièmes espaces » pour les personnes identifiées comme transgenres – y compris un espace comme la Maison Ross-Aoki – est une solution que de nombreux groupes ont proposée lorsqu’ils ont défendu le droit des femmes à des espaces séparés par sexe. Mais lorsque l’idée est présentée comme un moyen de protéger les espaces existants réservés aux femmes, elle est (comme on peut s’y attendre) qualifiée de transphobe. Encore une fois, cela revient à l’objectif du transactivisme, qui est de valider l’identité et les sentiments des hommes (en général), au détriment des femmes.

Le rapport sur le budget 2021 de Vancouver déplore les problèmes sociaux systémiques qui touchent les résidents défavorisés, et conclut que « la ville a une influence limitée sur les systèmes sous-jacents qui créent et pourraient atténuer bon nombre de ces situations ». Je ne suis pas d’accord. Le message de la ville aux femmes, à savoir qu’elles ne méritent pas leurs propres espaces, a un impact énorme sur la moitié de la population. On nous a dit que nous ne comptions pas. Je m’inquiète pour les femmes et les filles qui vont croire cela.

Aucun conseiller municipal n’a répondu à nos demandes de commentaires au moment de la publication.

Traduction : TRADFEM