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Histoire lesbienne: Cloud Farm dans les années 70, un refuge pour les artistes LGBT

Wednesday 20 July 2022, by siawi3

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Jeanne Magazine

20 juillet 232

Cloud Farm dans les années 70, un refuge pour les artistes LGBT

Cloud Farm était une terre promise californienne pour les artistes LGBT qui, dans les années 70, pouvaient libérer leur créativité sans limite.

Linda Reese, âgée de 74 ans, se rappelle les débuts de cette communauté qu’elle a fondée en 1968. Tout débute lorsque Linda rencontre Cris Williamson - musicienne féministe que je vous invite à découvrir - avec qui elle entame une relation amoureuse. Les premiers temps, le jeune couple vit dans un bus Volkswagen sans moteur avant de chercher un endroit qui hébergera leur amour et leur passion pour la musique. Elles trouvent ainsi à l’extérieur de Cotati - à 80km au nord de San Francisco - une ferme délabrée avec des granges sur une propriété de 40 acres.

Tout est à retaper mais après quelques travaux et l’arrivée de plusieurs ami·e·s, la maison principale et les granges prennent la forme d’un espace créatif où les artistes LGBT vont et viennent.

Linda Reese écrit actuellement ses mémoires pour partager l’effervescence de cette période exaltante de "créativité profonde et de femmes se levant contre le patriarcat. (…) Nous dansions, écrivions, volions dans les airs et faisions de la musique au pied des douces collines des montagnes de Sonoma, un endroit qui, selon nous, était imprégné de forces créatives entourées d’une présence féminine durable”.

⚡Mais il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que des communautés de femmes lesbiennes ont décidé de créer leurs espaces de liberté. En Uruguay, par exemple, si Cabo Polonio est devenu the place to go selon les routards amateurs de lieux atypiques, il n’en fut pas toujours ainsi. Situé à 200km à l’est de Montevideo, ce petit village niché au cœur d’un parc national protégé, entouré de dunes et de petites maisons singulières doit sa ferveur actuelle à un groupe de lesbiennes dans les années 80.

Alors que la dictature militaire faisait rage, des musiciennes, des architectes, des avocates, des artistes, toutes lesbiennes, se sont unies pour reproduire leur Lesbos local afin d’y être libres.

C’est lors d’une visite à Polonio que l’idée de s’y installer et de créer un ranch a commencé à prendre tournure. L’année suivante le refuge voyait le jour et allait devenir leur bulle de liberté. Les années qui ont suivi n’ont pas été plus clémentes pour les membres de la communauté LGBT alors quand l’existence de ce havre de paix, loin de la civilisation, a commencé à fuiter, de plus en plus de personnes LGBT s’y sont retrouvées. Puis le cercle des aspirants à une vie plus bohème et moins normalisée s’est élargi. Et d’autres ranchs ont poussé sur ces dunes. L’emballement fut tel que le gouvernement uruguayen s’en est mêlé au milieu des années 90 pour mettre en place un plan d’occupation des sols, inexistant jusqu’alors.

Et bien sûr, ces nouvelles règles qui brisaient la liberté que ces femmes étaient venues chercher à Cabo Polonio les ont fait fuir.

Las Mujeres del Polonio comme elles sont appelées aujourd’hui par les plus anciens habitants du lieu n’avaient qu’un but en tête : s’amuser et être libres.