France : Députés sanctionnés : un maillot de foot à l’Assemblée nationale coûte plus cher qu’un salut nazi

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Députés sanctionnés : un maillot de foot à l’Assemblée nationale coûte plus cher qu’un salut nazi

Se faire taper sur les doigts

Par Hakim Mokadem

Publié le 26/07/2022 à 12:02

Rémy Rebeyrotte, qui a fait un salut nazi dans l’Assemblée nationale à l’attention d’un élu RN, a écopé d’un rappel à l’ordre. Sous les précédentes législatures, nombre de parlementaires ont écopé de sanctions internes au Palais-Bourbon pour entrave au règlement. Du simple rappel à l’ordre à l’exclusion de l’hémicycle, retour sur les sanctions les plus emblématiques.

Ce lundi 25 juillet, le député LREM Rémy Rebeyrotte, qui a fait un salut nazi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale à l’attention d’un élu RN, a été sanctionné. L’élu de 3^e circonscription de Saône-et-Loire a été entendu la semaine dernière par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (LREM), qui a décidé d’un simple rappel à l’ordre, premier niveau de sanction prévu par le règlement de l’institution.

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Avant cet épisode, d’autres députés sous les précédentes législatures ont écopé de sanctions internes au Palais-Bourbon. Parmi les plus notables, on se souvient notamment de la sanction prononcée contre le député LFI François Ruffin. L’élu de la Somme s’était vu infliger le 7 décembre 2017 une sanction pécuniaire par Richard Ferrand, qui lui avait reproché d’avoir revêtu le maillot d’un petit club de football en soutien à une proposition de loi pour taxer les gros transferts. En plus d’un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal, il s’était ainsi vu privé pendant un mois de 1 378 euros, soit le quart de l’indemnité parlementaire.

Jean Lassalle vêtu d’un gilet jaune

Même entorse au règlement et même sanction pour l’ex-candidat à la présidentielle Jean Lassalle. Alors député non-inscrit des Hautes-Pyrénées, il était apparu le 21 novembre 2018 dans l’hémicycle vêtu d’un gilet jaune qu’il portait en soutien au mouvement, provoquant une brève suspension de séance. L’incident avait été inscrit au procès-verbal de la séance et le parlementaire avait également subi une retenue sur ses indemnités parlementaires de 1 500 euros.

Quelques mois plus tard, c’est au tour du député du Val-d’Oise Aurélien Tâché d’être épinglé par l’Assemblée nationale. L’ancien marcheur, réélu en 2022 sous l’étiquette de la Nupes avait écopé d’un rappel à l’ordre sous la précédente législature en raison de quatre absences hebdomadaires non justifiées de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale en 2019. L’élu avait ainsi également vu son son indemnité parlementaire réduite de 25 % sur le mois d’avril cette année-là.

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Autre entrave cette fois : le député LREM Pierre Henriet a écopé en décembre dernier d’une sanction financière pour des propos tenus contre une de ses collègues. L’élu de Vendée avait traité en février 2021 l’Insoumise Mathilde Panot de « poissonnière » dans l’hémicycle. Il s’était là aussi vu retirer un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois. Une punition qui n’est pas sans rappeler celle décidée contre le député LR Julien Aubert. En 2014, l’élu de Vaucluse avait lui aussi subi la même sanction pécuniaire, pour avoir persisté à appeler « Madame le président » une présidente de séance.

Par Hakim Mokadem