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France : « Nous n’avons pas tout compris au combat de Salman Rushdie », affirme Amine Elbahi, menacé depuis « Zone Interdite »
lundi 15 août 2022, par
INVITÉ RTL - « Nous n’avons pas tout compris au combat de Salman Rushdie », affirme Amine Elbahi, menacé depuis « Zone Interdite »
Amine Elbahi vit sous protection policière depuis sa participation au numéro de « Zone interdite » consacré à l’islam radical à Roubaix, diffusé en janvier dernier.
Photo : Amine Elbahi, le 7 avril 2022 à Lyon.
Crédit : Nicolas Liponne / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Amine Elbahi est l’invité de RTL
Jérôme Florin - édité par Florine Boukhelifa
publié le 15/08/2022 à 08:49 - mis à jour le 15/08/2022 à 08:58
Vendredi 12 août, Salman Rushdie a été victime d’une violente agression au couteau. Depuis trente ans, l’écrivain américano-britannique était visé par une fatwa en raison de ses Versets sataniques et vivait sous protection policière. Depuis, son état de santé s’est stabilisé.
En France, plusieurs personnalités vivent elles en étant protégées quotidiennement. C’est notamment le cas d’Amine Elbahi, un juriste menacé de mort depuis la diffusion, en janvier dernier, de l’émission Zone interdite consacrée à l’islam radical à Roubaix.
« La menace est constante parce que les islamistes agissent partout et tout le temps », affirme Amine Elbahi, qui a été contraint de changer sa façon de vivre au quotidien entre « menaces à répétition sur les réseaux sociaux et sur [sa] boîte vocale », de déménager et désormais de programmer la moindre sortie, durant laquelle il est forcément accompagné. « Nous n’avons pas tout compris du combat de Salman Rushdie ni saisi qu’il ne serait jamais terminé » ajoute-t-il. « Aujourd’hui, nous devons plus que jamais rester mobilisés », appelle l’homme de 26 ans.
« Vivre sous protection policière, c’est vivre emprisonné dans son propre pays », regrette le juriste, qui demande par ailleurs à Emmanuel Macron de mieux choisir ses mots après l’attaque de l’écrivain britannique, dans laquelle le chef de l’État n’évoque pas l’islamisme, mais « l’obscurantisme, la haine et la barbarie ». « Ne pas nommer son ennemi est ne pas savoir le combattre », affirme Amine Elbahi. Pour lui, « nommer l’islamisme, ce n’est pas pointer les musulmans comme ennemis. Au contraire, c’est protéger nos compatriotes musulmans ».