Brésil Une hausse notable des candidatures lesbiennes aux prochaines élections

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4 sept 22, 08:01 (3 hours ago)

par Jeanne Magazine

Brésil
Une hausse notable des candidatures lesbiennes aux prochaines élections

2022 est une année d’élections au Brésil. Et il semblerait bien que les lesbiennes soient de plus en plus nombreuses à occuper l’espace politique ! En effet, selon l’association Vote LGBT+, au moins 49 lesbiennes se présentent en tant que candidates aux élections législatives, soit une augmentation de 12% par rapport aux derniers chiffres relevés en 2020.

« La politique brésilienne a toujours été occupée par des hommes blancs, cis, hétéros, non jeunes, riches et conservateurs. Ce n’est qu’après la re-démocratisation (1984) que nous avons commencé à avoir des changements plus visibles dans le paysage, en faisant lentement entrer les femmes, les noirs, les indigènes, la classe ouvrière et aussi les personnes LGBT+ », souligne l’organisation dans le rapport La politique LGBT+ brésilienne - entre pouvoirs et gains, disponible sur leur site.

Karol Chaves, candidate au poste de gouverneur des Tocantins - un État brésilien -, est revenue sur son parcours pour le journal Gazeta Do Cerrado : “Je suis une femme, noire, lesbienne, et qui vit en périphérie. Je suis la première personne à avoir eu l’opportunité d’étudier et à obtenir un diplôme dans ma famille. Pour être ici, j’ai forcé les portes et j’ai appris cela grâce au mouvement des femmes noires, aux gens simples avec lesquels je vis, aux femmes avec lesquelles j’ai étudié et aux femmes de ma famille.”

Des portes qu’ont aussi dû enfoncer Danilo Santana, Carla Ayres ou encore Andrea Cassa, comme elles l’indiquent au site d’infos LGBT brésilien Gayblog. Respectivement âgée de 25, 34 et 56 ans, chacune de ces femmes brigue un poste de députée dans leur région pour faire entendre la voix des personnes LGBT, des femmes et des minorités au parlement brésilien. Toutes veulent tirer un trait sur l’ère Bolsonaro, marquée entre autres par une augmentation des actes de violences à l’encontre des personnes LGBT.

“Il est temps que les minorités sociales fassent entendre leur voix et crient pour être représentées dans les espaces de prises de décision. Il est inacceptable que nous n’ayons actuellement aucun parlementaire ayant le visage de la majorité de la population. Cette absence de représentants jeunes, noirs, LGBT+, issus de la campagne ou encore avec un engagement collectif me motive à entrer dans la bataille électorale avec courage et à revendiquer le développement des politiques sociales de manière démocratique, durable et inclusive.” confie Danilo Santana.