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Iran : deux femmes lesbiennes et militantes LGBTI+ condamnées à mort

L’ONU se dit ’très préoccupée’

lundi 12 septembre 2022, par siawi3

Source : https://www.komitid.fr/2022/09/05/iran-deux-lesbiennes-et-militantes-lgbtq-condamnees-a-mort/

Iran : deux femmes lesbiennes et militantes LGBTI+ condamnées à mort

Publié le 5 septembre 2022 à 14 h 17 min

Deux femmes lesbiennes et militantes LGBTI+ ont été condamnées à mort en Iran, accusées de promouvoir l’homosexualité, ont rapporté des activistes lundi 5 septembre, exhortant la communauté internationale à empêcher l’exécution de ces verdicts.

Zahra Sedighi Hamedani, âgée de 31 ans, et Elham Chubdar, 24 ans, ont été condamnées par un tribunal dans la ville d’Ourmia (nord-ouest), a rapporté lundi l’organisation de défense des droits humains kurde “Hengaw”.

Les deux activistes sont actuellement détenues dans le quartier réservé aux femmes de la prison de Ourmia.

Dans un communiqué publié lundi sur son site Mizan Online, l’Autorité judiciaire a confirmé la condamnation à mort pour “corruption sur terre” des jeunes femmes. Il s’agit de la charge la plus grave du code pénal iranien.

Shadi Amin, coordinatrice de l’organisation iranienne de défense des droits des personnes LGBTQ “6Rang”, basée en Allemagne, a également confirmé à l’AFP les verdicts à l’encontre des deux jeunes femmes.

“Nous exhortons maintenant l’Allemagne et d’autres gouvernements étrangers à faire pression” sur l’Iran afin de parvenir à la libération des militantes, a-t-elle déclaré à l’AFP.

“C’est la première fois qu’une femme est condamnée à mort en Iran en raison de son orientation sexuelle”, a-t-elle affirmé.

Le sort d’une militante iranienne pro-LGBTQ de premier plan, Sedighi Hamedani – connue sous le nom de Sareh –, suscite aussi de grandes inquiétudes depuis plusieurs mois.

Elle a été arrêtée en octobre 2021 par les forces de sécurité iraniennes alors qu’elle tentait de fuir en Turquie voisine.

Sedighi Hamedani a ensuite été emprisonnée à l’isolement pendant près de deux mois.

En janvier, Amnesty International avait indiqué que les accusations contre la militante étaient liées à sa défense des droits des personnes LGBTQ sur les réseaux sociaux et son apparition dans un documentaire de la BBC diffusé en mai 2021 sur les persécutions subies par les personnes LGBTI+ au Kurdistan irakien, où elle se trouvait.

Elle avait décidé de quitter le Kurdistan irakien pour se rendre en Iran avant de tenter de rallier la Turquie.

Avant son départ du Kurdistan irakien, où elle avait été détenue, Sedighi Hamedani avait envoyé des vidéos à l’ONG 6Rang, à rendre publiques si elle échouait à se mettre à l’abri.

“Nous, communauté LGBTQ, nous souffrons. Que cela mène à la mort ou à la liberté, nous resterons fidèles à nous mêmes”, dit-elle dans une vidéo.

“J’espère trouver la liberté”, ajoute-t-elle, affirmant avoir été torturée notamment par électrocution alors qu’elle était détenue au Kurdistan irakien.

La Rédaction avec l’AFP

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Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/condamnation-a-mort-de-deux-militantes-lgbt-en-iran-l-onu-tres-preoccupee-20220909

Condamnation à mort de deux militantes LGBT en Iran : l’ONU « très préoccupée »

Par Le Figaro avec AFP

Publié le 09/09/2022 à 20:43

L’ONU s’est déclarée vendredi « très préoccupée » après la condamnation à mort prononcée en Iran à l’encontre de deux militantes des droits des homosexuels, accusées de promouvoir l’homosexualité.

Les deux femmes, Zahra Sedighi Hamedani, 31 ans, et Elham Chubdar, 24 ans, ont été condamnées à mort par le tribunal de la ville d’Urmia, dans le nord-ouest du pays. « Nous sommes profondément préoccupés par les condamnations à mort prononcées contre deux militants LGBT en Iran », a déclaré à l’AFP par courriel Liz Throssell, porte-parole du bureau des droits de l’ONU.

À lire aussi : La crise nucléaire iranienne prolifère

Elle a déploré que les deux femmes aient été condamnées « sur la base de l’accusation vague de +corruption sur terre+, à l’issue d’un procès qui n’aurait pas bénéficié des garanties d’une procédure régulière et d’un procès équitable ». Cette accusation est fréquemment prononcée en Iran à l’encontre de personnes accusées d’avoir enfreint les lois religieuses. L’homosexualité est interdite en Iran, son code pénal punissant les rapports sexuels entre hommes et entre femmes.

Mais les peines prononcées à l’encontre de Sedighi Hamedani et de Elham Chubdar sont d’une sévérité inhabituelle. Amnesty International et d’autres ONG se sont déjà prononcés contre ces condamnations, comme la France. L’ONG Iran Human Rights, basée en Norvège, a déclaré que la vie des deux militants « peut être sauvée par des réactions immédiates et fortes de la communauté internationale et de la société civile ».