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Iran : Le hijab mortel

« Les cheveux de nos filles sont recouverts d’un linceul » Video

dimanche 18 septembre 2022, par siawi3

Source : email, LIGUE DU DROIT INTERNATIONAL DES FEMMES

18 septembre 2022 à 11:09:50 UTC+2

COMMUNIQUE par LIGUE DU DROIT INTERNATIONAL DES FEMMES
Association créée par Simone de Beauvoir
6 Place Saint-Germain des Prés, 75006 Paris, www.ldif.asso.fr ;

Paris, le 18 septembre 2022

Le hijab mortel

Non le pouvoir religieux en Iran n’a pas relâché sa pression sur les femmes qui osent « mal porter » le hijab obligatoire. Et il ne le fera jamais volontairement car la soumission des femmes et au cœur de son système.

Mahsa Amini, une magnifique jeune femme de 22 ans, en visite dans la capitale iranienne avec sa famille, en a fait la tragique expérience.

Arrêtée par la police des mœurs pour non-respect du code vestimentaire obligatoire, elle tombe rapidement dans le coma et est emmenée à l’hôpital où elle meurt.

Que lui est-il arrivé pendant les deux heures passées au poste de police ? Personne ne le saura jamais : violences psychologiques ou violences physiques ? La suite on la connait.

En regardant la photo de cette nouvelle victime d’un idéologie misogyne, fondée sur l’apartheid sexuel, on ne peut s’empêcher de penser aux errements de ceux et celles qui, ici en France, défendent le port du burkini dans les piscines de Grenoble ou du voile sur les terrains de foot. !

Non, la liberté ne consistera jamais à exiger le droit de porter ce qui partout ailleurs est un symbole d’oppression des femmes.

°°°

Source : https://www.20minutes.fr/monde/4001523-20220918-iran-mort-femme-arretee-police-urs-provoque-indignation


En Iran, la mort d’une femme arrêtée par la police des mœurs provoque l’indignation

VIOLENCES Mahsa Amini, âgée de 22 ans, était en visite dans la capitale quand elle a été arrêtée mardi par la police chargée d’appliquer les règles vestimentaires strictes pour les femmes. Violentée, elle est décédée vendredi

20 Minutes avec AFP

Publié le 18/09/22 à 12h52 — Mis à jour le 18/09/22 à 13h38

Photo : La mort de Mahsa Amini, âgée de 22 ans, trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs, fait la une de la quasi-totalité de la presse iranienne ce week-end. — ATTA KENARE / AFP

« Chère Mahsa, ton nom va devenir un symbole », proclame dimanche, sous la photo de sa tombe, la une du journal économique Asia à l’unisson d’une grande partie de la presse iranienne choquée par la mort de la jeune femme arrêtée par la police des mœurs.

Cette unité, chargée de veiller à l’application du voile musulman obligatoire dans le pays, a été critiquée à plusieurs reprises ces derniers mois pour ses interventions violentes à l’égard des femmes soupçonnées d’enfreindre le code vestimentaire en vigueur dans le pays depuis la révolution islamique en 1979.

Décédée après trois jours de coma

Originaire du Kurdistan, dans le nord-ouest de l’Iran, Mahsa Amini, âgé de 22 ans, était en visite dans la capitale avec sa famille quand elle a été arrêtée mardi par la police chargée d’appliquer les règles vestimentaires strictes pour les femmes.

Vendredi dans l’après-midi, une foule s’était réunie devant l’hôpital Kasra au centre de Téhéran où la jeune fille était décédée après trois jours dans le coma. A Saghez, sa ville natale où elle a été inhumée samedi, des habitants ont jeté des pierres contre le siège du gouverneur et crié des slogans hostiles.

Dimanche, la quasi-totalité de la presse de la capitale consacrait leur une et des pages entières à ce drame. « Le public est bouleversé et en colère par ce qui est arrivé à Mahsa Amini », note le journal réformateur Etemad, indiquant que la nation a constaté« à plusieurs reprises la violence de la police des moeurs ».

Une enquête demandée par le président Iranien

Le journal modéré Jomhouri Eslami met en garde contre la « fracture sociale » provoquée par le « comportement violent » des officiers de la police. Le quotidien Iran, publication gouvernementale, a accusé les réformateurs « d’exploiter les émotions du peuple en utilisant un incident malheureux pour monter la nation contre le gouvernement et le président ». Le journal ultraconservateur Kayhan a noté que « le volume de rumeurs et de mensonges soulevés après la mort de Mahsa a considérablement augmenté ». « Toutefois, la publication des images de cet incident par la police a dérouté les opportunistes qui voulaient utiliser cet incident », indique le journal. Il fait allusion à une courte vidéo de surveillance diffusée par la télévision officielle montrant une femme présentée comme Mahsa s’effondrer dans les locaux de la police après une discussion avec une policière. La police de Téhéran a affirmé « qu’il n’y avait pas eu de contact physique » entre les agents de police et la jeune femme.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a demandé l’ouverture d’une enquête. « La nation a exprimé son chagrin après la mort triste de Mahsa », a écrit le journal ultraconservateur Javan.

1,5 million de tweets

De nombreux cinéastes, artistes, personnalités sportives, politiques et religieuses ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux. L’ancien président et chef de file du courant réformateur Mohammad Khatami a appelé les autorités à « mettre fin aux actions contraires à la loi, à la logique et à la charia » et à « traduire devant la justice les auteurs de l’incident ».

Le grand ayatollah Assadollah Bayat Zanjani a dénoncé comme « illégitime » et « illégal » l’ensemble des « comportements et événements » à l’origine de "cet incident malheureux et regrettable ». « Le Coran empêche clairement les fidèles d’utiliser la force pour imposer les valeurs qu’ils considèrent comme religieuses et morales », a-t-il estimé.

Le cinéaste Asghar Farhadi, lauréat de deux Oscars du meilleur film étranger, a observé que « Mahsa est aujourd’hui plus vivante que nous » car « nous sommes endormis, sans réaction face à cette cruauté sans fin, nous sommes complices de ce crime ».

« Les cheveux de nos filles sont recouverts d’un linceul » ont écrit plusieurs joueurs de l’équipe nationale de football dans une story commune sur Instagram. « Si ce sont des musulmans, que Dieu fasse de moi un infidèle », a lancé Sardar Azmoun, l’attaquant du Bayer Leverkusen. Sur Twitter, le hashtag #Mahsa_Amini en persan était dimanche midi en première position des tendances avec près de 1,5 million de tweets.

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Source : https://www.youtube.com/watch?v=TxSPE7i2tC8

Colère en Iran après la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour sa tenue

VIDEO ici 1:31

18 sept. 2022

Le Parisien

À Téhéran ou à Saqqez, des mobilisations s’organisent, en révolte contre « la police des mœurs » et à la mémoire de Mahsa Amini, morte à 22 ans.
Mahsa Amini a été arrêtée mardi alors qu’elle était à Téhéran en visite avec sa famille. La raison ? Elle n’aurait pas porté son voile correctement. Dans sa ville natale, les rues grondent de colère et des slogans hostiles aux autorités sont scandés. Dimanche, la quasi-totalité de la presse consacrait leur une à ce drame.
« La femme, la vie, la liberté ! », peut-on entendre à l’université de Téhéran où des rassemblements se sont organisés. La mort de Mahsa Amini survient alors que la controverse enfle sur la conduite la police des moeurs qui patrouille dans les lieux publics pour vérifier l’application de la loi sur le foulard obligatoire en public.
Dans le nord-ouest du pays, les manifestations ont été violemment dispersées, à coups de balles et de gaz lacrymogènes.