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France : L’Église orthodoxe de France ouvre une enquête pour des abus sexuels présumés dans un monastère de l’Hérault

mercredi 21 septembre 2022, par siawi3

Source : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/l-eglise-orthodoxe-de-france-ouvre-une-enquete-pour-des-abus-sexuels-presumes-dans-un-monastere-de-l-1663418547

L’Église orthodoxe de France ouvre une enquête pour des abus sexuels présumés dans un monastère de l’Hérault

Samedi 17 septembre 2022 à 15:35

Par Morgane Guiomard,
France Bleu Hérault

Libération a publié le témoignage de trois frères qui disent avoir été violés dans le monastère orthodoxe Saint-Nicolas de la Dalmerie, dans l’ouest de l’Hérault. L’église orthodoxe de France ouvre une enquête pour ces abus sexuels qui se seraient déroulés à la fin des années 1970.

Après la publication des témoignages de trois frères dans Libération, l’Église orthodoxe de France ouvre une enquête interne pour des viols et agressions sexuelles présumés dans un monastère de l’Hérault. Des faits qui se seraient déroulés à la fin des années 1970 au monastère orthodoxe Saint-Nicolas de la Dalmerie, situé à côté d’Avène, dans l’ouest du département. Un monastère toujours en activité aujourd’hui.

Libération a publié ce vendredi 16 septembre, le récit de trois frères qui disent avoir été violés à plusieurs reprises par deux moines il y a plus de 40 ans. Eric, Boris et Damien racontent dans le journal les viols qui auraient été commis pendant trois étés de suite entre 1978 et 1980. La première fois, ils étaient âgés de 8, 10 et 12 ans. Ils parlent tous les trois de la même personne, aujourd’hui décédée.

Des viols et agressions sexuelles par un moine

À l’époque, le moine âgé d’une trentaine d’année aurait agi de la même manière avec chacun d’entre eux. Il les aurait emmenés à plusieurs reprises dans une cave sombre « semi-enterrée. Une pièce, voûtée, bas de plafond, sans fenêtre, ni point d’eau pour se laver » peut-on lire dans l’article. Ils expliquent que l’homme les aurait forcés à le masturber, et aurait inséré de force son sexe dans leurs bouches d’enfants.

Les trois hommes racontent même qu’ils ont été agressés sexuellement sous leur propre toit. Comme ce soir du mois de décembre, fin des années 1970, où le prêtre s’invite à leur domicile. Les parents le laissent dormir avec leurs fils. « Je me souviens parfaitement de la scène, il y avait la lumière dans la chambre. Je revois tout. Tout sauf mon petit frère » témoigne Boris dans l’article de Libération.

Des faits prescrits pour la justice

Dans son témoignage, Eric, l’ainé de la fratrie, dit aussi avoir été violé par un autre prêtre, haut placé dans ce monastère. Les trois frères ont gardé le silence pendant 30 ans. Ils ont finalement déposé plainte à la gendarmerie en 2008. Mais il était trop tard, la justice ne pouvait plus agir car il y avait prescription.

Aujourd’hui, ils ne peuvent plus se taire et témoignent dans Libération. Contacté par le journal, le chef actuel du monastère les croit mais il assure qu’il n’a rien vu à l’époque. L’église orthodoxe de France a très vite réagi après l’article de Libération. Dans un communiqué, le responsable écrit que « leur prise de parole ressort fondée » et la juge « salutaire pour la recherche et l’établissement de la vérité. »

Il écrit que « les auteurs de ces actes sont aujourd’hui décédés et les faits inqualifiables qu’ils ont commis sont prescrits par la justice de la République. Nous entendons cependant la plainte de ces trois victimes auxquelles nous redisons notre consternation et notre solidarité. » Il annonce aussi l’ouverture d’une enquête interne.