France : Le JE ou le NOUS ?

Source : https://twitter.com/frhaz/status/1576462852428554240

« Il y a un fondamentalisme juif. C’est le discours de tous ces gens qui sont obsédés par la pureté des identités, des croyances (qui définit) voilà ce qui est purement juif et (qui considère) que l’autre c’est votre ennemi » : @rabbidelphineH
@EditionsGrasset
#LEDLR @RadioJFrance

VIDEO ici 2:09

.
°

Commentaire de Didier Vanhoutte :

Ces paroles de Delphine Horvilleur, rabbine, me semblent fondamentales.
Elle définit magnifiquement la valeur de la laïcité républicaine qui met le « je » avant le « nous ». C’est précisément ce qui nous différencie de la conception anglo-saxonne qui met souvent en première position (avant la personne) le groupe d’appartenance. Cela devient la conception « inclusive », qui établit la nation à partir d’une marqueterie de convictions diverses qui la constituent, chacune ayant des droits l’emportant parfois sur le Droit collectif - qui cesse donc en partie d’exister. C’est précisément ce que l’on appelle aussi le « multiculturalisme ».
Nous, Français, tendons à oublier cette profonde divergence qui nourrit l’incompréhension mutuelle. Non, tout le monde n’a pas la même approche que nous. Défendre la laïcité revient souvent à se battre, justement, pour la préséance du « je ». Se rappeler la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » d’août 1789.
« Tous les hommes naissent égaux en droit... », etc. C’est la négation même de la primauté des droits convictionnels. La justice, la liberté ne peuvent exister qu’ainsi.