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Ukraie : Butterfly Vision

à l’affiche en ce moment en France

mardi 25 octobre 2022, par siawi3

Source : https://www.mk2.com/film/butterfly-vision

Film
Drame

Butterfly Vision

de Maksym Nakonechnyi

Synopsis
Lilia, une spécialiste en reconnaissance aérienne, retourne auprès de sa famille en Ukraine après plusieurs mois passés en prison dans le Donbass. Le traumatisme de la captivité la tourmente et refait surface sous forme de visions. Quelque chose de profondément ancré en elle l’empêche d’oublier, mais elle refuse de se voir comme une victime et se bat pour se libérer.

Casting
Daria Lorenci, Rita Burkovska, Lyubomyr Valivots, Natalya Vorozhbit

107 minutes

Date de sortie : 12 octobre 2022

°°°

Source : email 25 oct 22

FILM UKRAINEN : BUTTERFLY VISION

par Hakim Arabdiou

Un beau film ukrainien du jeune réalisateur Maksym Nakonechnyi, primé au Festival de Cannes de 2022. Le scénario est coécrit avec l’écrivaine et réalisatrice, Iryna Tsilyk, jeune elle aussi.
Le film aborde la question des mauvais traitements et autres tortures infligés aux prisonnières et prisonniers de guerre ukrainiens par l’armée russe et les traîtres séparatistes prorusses dans le territoire ukrainien du Dombass.

Le film commence avec l’échange de prisonniers entre les autorités ukrainiennes d’une part et les traitres ukrainiens et les Russes du Dombass d’autre part. A leur arrivée, les prisonniers ukrainiens libérés sont accueillis en fanfare par les autorités civiles et militaires, ainsi que par leurs familles. Parmi les prisonniers libérés, figure une jeune femme : Lilia (Rita Burkovska), sous-officière dans l’armée ukrainienne chargée de l’espionnage aérien des forces ennemies. Elle est faite prisonnières après que son avion d’observation est abattu la DCA adverse.

L’ancienne prisonnière est bien naturellement « débriefée » par les Services de renseignement militaires de l’armée ukrainienne, puis immédiatement prise en charge par les services de santé du ministère de la Défense. On lui confirme alors ce qu’elle craignait : elle est enceinte à la suite du viol (en plus des tortures), qu’elle a subi de la part de ses geôliers. Le couple évite d’en parler à leur entourage.

En effet, Lilia en informe son mari, ancien militaire réformé après des blessures de guerre invalidantes dans le Dombass. L’intéressé accepte difficilement la grossesse illégitime de sa femme. Il garde cependant espoir qu’elle puisse se faire avorter, comme elle en a l’intention. Finalement, elle décide de garder l’enfant contre son avis. Mais il demeure à ses côtés.

Le mari appartient à une minorité nationale installée en Ukraine. Cette appartenance ne l’empêche guère de faire partie d’une milice d’extrême droite xénophobe qui fait la chasse aux Gitans, leurs victimes expiatoires, comme dans tous les pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est. Un jour, lui et ses compères agressent mortellement une Gitane et détruisent son abri de fortune dans les bois où elle est contrainte de vivre.

Tout le groupe est condamné à des peines de prison par la Justice, un verdict qui soulève de bruyantes protestations du groupuscule raciste local. L’époux de la sous-officière en est temporairement épargné en raison de son statut de vétéran de guerre et de la grossesse de son épouse. Le secret du viol de l’épouse est toutefois éventé. Les Séparatistes du Dombass ne manquent pas de diffuser l’information sur les réseaux sociaux. Le mari sombre davantage dans la dépression au point de se suicider.

De son côté, Lilia qui désapprouve les agissements racistes de son époux essaie de se reconstruire peu à peu, abandonne dès la naissance le bébé qu’elle accouche, avec de reprendre du service dans l’armée de son pays.