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Soudan : des milliers d’islamistes manifestent contre l’ONU

dimanche 30 octobre 2022, par siawi3

Source : https://www.sudouest.fr/international/afrique/soudan-des-milliers-d-islamistes-manifestent-contre-l-onu-12786834.php


Soudan : des milliers d’islamistes manifestent contre l’ONU

Plusieurs milliers d’islamistes ont manifesté samedi devant la délégation de l’ONU à Khartoum. © Crédit photo : Ebrahim Hamid/AFP

Par SudOuest.fr avec AFP

Publié le 29/10/2022 à 17h32

Depuis le coup d’État du chef de l’armée, toujours seul aux commandes, le Soudan, l’un des pays les plus pauvres au monde, ne cesse de s’enfoncer dans la crise politique et économique

Plusieurs milliers d’islamistes ont manifesté samedi devant la délégation de l’ONU à Khartoum, dénonçant comme une « ingérence » les médiations internationales qui tentent de réconcilier civils et militaires pour relancer la transition démocratique.

Reprenant les slogans de la dictature islamo-militaire d’Omar el-Béchir, déposé en 2019, et réclamant « un pouvoir islamique » les manifestants ont brandi des pancartes proclamant : « Non aux ingérences étrangères » et « Non à l’ONU ». Certains ont brûlé des portraits de Volker Perthes, l’émissaire de l’ONU à Khartoum, en criant « Volker, collabo, c’est nous qui avons décapité Gordon », en référence au général britannique Charles Gordon tué en 1885 lors d’une révolte soudanaise.

« Pourquoi l’armée ne se rallie pas au peuple en dégageant Volker aujourd’hui même ? », a lancé un manifestant. « Nous manifestons pour notre dignité et notre souveraineté. Notre pays a été souillé par Volker Perthes », renchérit Hafez Joubouri, qui lui aussi défile.

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« L’armée ne participera plus au dialogue » national mené au Soudan sous l’égide de l’ONU et de l’Union africaine (UA), a annoncé lundi le général putschiste Abdel Fattah al-Burhane, pour laisser les forces civiles former un « gouvernement de personnalités compétentes »

Les pros démocratie redoutent un retour à l’ancien régime de Omar el-Béchir depuis le coup d’État mené il y a un an par le général Abdel Fattah al-Burhane. Ils en veulent pour preuve le fait que de nombreux islamistes ont retrouvé les postes qu’ils occupaient au sein du pouvoir islamo-militaire qui régna sur le Soudan de 1989 à 2019.

Les médiations internationales lancées depuis un an échoppent notamment sur ce point : les civils limogés lors du putsch affirment qu’ils ne reviendront à la table des négociations que si l’armée accepte l’idée de se retirer du pouvoir selon un calendrier précis et si les responsables de l’ancien régime sont définitivement écartés et jugés. Si Omar el-Béchir comparaît devant un tribunal et est incarcéré, nombre des responsables de son régime ont été libérés depuis leur arrestation quand le dictateur a été forcé au départ en 2019.

Samedi, tout l’après-midi devant le siège de l’ONU, des tribuns islamistes haranguaient la foule via des haut-parleurs, alors que des policiers se tenaient à proximité.