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Israel-Palestine : La prière juive sur le mont du Temple « entraînera la guerre », dit le chef de Raam

Comment le gouvernement pourrait changer la politique sur le mont du Temple

mardi 8 novembre 2022, par siawi3

Source : https://fr.timesofisrael.com/la-priere-juive-sur-le-mont-du-temple-entrainera-la-guerre-dit-le-chef-de-raam/?utm_source=A+La+Une&utm_campaign=a-la-une-2022-11-06&utm_medium=email

La prière juive sur le mont du Temple « entraînera la guerre », dit le chef de Raam

Mansour Abbas s’est dit « inquiet » face au nouveau nouveau gouvernement qui se profile et qui devrait inclure des membres de l’extrême-droite à de hauts postes

Par Times of Israel Staff

6.11.22, 11:42

Photo : Le leader de Raam, Mansour Abbas, au siège de campagne du parti islamiste à Tamra, une ville du nord d’Israël, après l’annonce des résultats des sondages de sortie des urnes, le 1er novembre 2012. (Crédit : Flash90)

Toute tentative de la part du prochain gouvernement d’autoriser la prière juive sur le mont du Temple « entraînera la guerre », a indiqué le leader du parti Raam, Mansour Abbas.

Abbas a indiqué devant les caméras de la Douzième chaîne, jeudi, qu’il était « inquiet » au sujet du nouveau gouvernement qui se profile et qui devrait être le plus religieux de toute l’Histoire d’Israël et qui devrait comprendre des membres de l’extrême-droite à de hauts postes.

Alors que les membres de HaTzionout HaDatit et d’Otzma Yehudit évoquent souvent l’imposition d’un plus grand pouvoir juif à Jérusalem et la possibilité de lancer des initiatives considérées comme provocantes par les Arabes dans la Vieille Ville, Abbas a indiqué que permettre la prière juive sur le mont du Temple – comme le désirent la plupart des membres de la droite religieuse, dont le leader d’Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, qui devrait devenir ministre dans la nouvelle coalition – « entraînera la guerre ».

« Ne soyons pas naïfs », a déclaré Abbas dont le parti islamiste était un membre déterminant de la coalition sortante. « Quand vous parlez de l’un des sujets les plus sensibles, celui des lieux saints… les esprits cessent de fonctionner et ce sont les sentiments religieux qui prennent le pas. Nous avons vu combien d’escalades de violence ont été entraînées par des provocations au sein de la mosquée Al-Aqsa », a-t-il déclaré.

Cela fait des décennies qu’Israël a accepté de maintenir le statu-quo sur le mont du Temple – qui prévoit que les Juifs ont le droit de s’y rendre sous escorte policière sans pouvoir y prier. Les visites des Juifs sur le mont ont été limitées pendant des années, mais elles se sont accrues depuis que les autorités ont discrètement commencé à y permettre la prière juive.

Les musulmans, de leur côté, ont fait part de leur colère de manière croissante et ils ont tiré le signal d’alarme face à ce qu’ils considèrent comme une tentative de la part de l’État juif de prendre le contrôle du site. Un nombre record de Juifs a fait l’ascension du mont du Temple pendant les Grandes fêtes récentes.

Des Juifs visitent le mont du Temple à Erev Rosh Hashanah, le 25 septembre 2022. (Crédit : AP Photo/ Maya Alleruzzo)

Les Palestiniens et le Hamas s’opposent à cette présence de Juifs sur le site et ils ont mis en garde contre les « conséquences » violentes qu’entraîneraient ces visites pendant les fêtes juives. Plusieurs échauffourées mineures ont eu lieu à cette occasion.

Le député Ben Gvir, à la tête de la faction extrémiste Otzma Yehudit, l’homme qui a émergé comme le grand vainqueur du scrutin de cette semaine, s’est rendu souvent sur le mont tout en demandant à Israël d’y appliquer sa totale souveraineté.

Pendant la période récente de fêtes, Simcha Rothman, de HaTzionout HaDatit, est allé souffler le shofar dans un cimetière musulman situé aux abords du mont du Temple, une initiative qui a été très critiquée par la police pour son potentiel incendiaire mais qui a néanmoins été autorisée par les tribunaux.

Prenant la parole lundi, le leader du Likud Benjamin Netanyahu – qui doit former le prochain gouvernement – a indiqué qu’il « maintiendra le statu-quo » sur le mont du Temple et ce, malgré les pressions de Ben Gvir. Le chef d’Otzma Yehudit cherche à devenir ministre de la Sécurité intérieure, ce qui lui donnerait la responsabilité du maintien du calme dans le lieu saint de Jérusalem.

Le mont du Temple est le lieu le plus saint du judaïsme – il accueillait les deux anciens Temples bibliques. Le complexe est aussi le troisième sanctuaire le plus sacré de l’islam et il est administré par la Jordanie – à laquelle Israël avait capturé la vieille Ville et le reste de Jérusalem-Est pendant la guerre des Six jours, en 1967 – dans le cadre d’un arrangement délicat avec Israël.
Itamar Ben Gvir, membre de la Knesset, visite l’enceinte du Mont du Temple, escorté par des policiers le 31 mars 2022 (Crédit : Capture d’écran Facebook utilisée en vertu de l’article 27a de la Loi sur le droit d’auteur)

Dans l’entretien télévisé accordé à la Douzième chaîne, Abbas a aussi salué le travail réalisé par la coalition sortante.

« Nous avons diagnostiqué les problèmes de la communauté arabe et c’est pour cela que nous avons voulu faire avancer – et que nous avons fait progresser – un processus de coopération civile. Il a eu pour objectif de rapprocher les Juifs et les Arabes et de faire naître un nouvel espoir pour l’avenir », a-t-il indiqué.

« Nous avons voulu être partenaires pour trouver des solutions [pour les Arabes] dans le Neguev et dans les villes mixtes », a-t-il précisé.

Raam était entré dans l’Histoire, l’année dernière, en devenant le premier parti arabe à rejoindre une coalition israélienne placée sous l’autorité du Premier ministre d’alors, Naftali Bennett, faisant fi du rejet des autres factions arabes.

Malgré les protestations du Likud, Abbas a fait savoir que Netanyahu avait tenté de le courtiser lorsqu’il avait tenté, en vain, de former une alliance au pouvoir, l’année dernière. Dans le passé, Abbas n’avait pas exclu siéger aux côtés du leader de l’opposition dans le cadre d’un gouvernement mais il a récemment changé de ton sur la question.

Les soutiens d’extrême-droite de Netanyahu n’accepteraient probablement pas d’intégrer une coalition avec Raam, formation islamiste conservatrice au niveau social – ce qui rend nulle toute perspective d’une telle alliance.

Le chef de HaTzionout HaDatit, Bezalel Smotrich, avait déjoué le partenariat entre Raam et Netanyahu qui avait été envisagé après les élections de 2021, privant Netanyahu d’une coalition potentielle. Après le scrutin du 1er novembre, le Likud, HaTzionout HaDatit (qui comprend Otzma Yehudit de Ben Gvir et les deux factions ultra-orthodoxes Shas et Yahadout HaTorah) disposent de 64 sièges à eux tous à la Knesset, forte de 120 membres – formant une majorité décisive – sans besoin de faire appel à des partenaires supplémentaires.

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Source : https://fr.timesofisrael.com/comment-le-gouvernement-pourrait-changer-la-politique-sur-le-mont-du-temple/?utm_source=A+La+Une&utm_campaign=a-la-une-2022-11-06&utm_medium=email

Analyse
Comment le gouvernement pourrait changer la politique sur le mont du Temple

Le leader d’extrême-droite est un défenseur de longue date de la prière juive sur le mont du Temple et les activistes espèrent qu’il tiendra ses promesses sur cette question

Par Jeremy Sharon

6 .11.22, 17:41

Photo : Itamar Ben Gvir, membre de la Knesset, visite l’enceinte du Mont du Temple, escorté par des policiers le 31 mars 2022 (Crédit : Capture d’écran Facebook utilisée en vertu de l’article 27a de la Loi sur le droit d’auteur)

Le député Itamar Ben Gvir, leader d’Otzma Yehudit, est un défenseur notoire des droits des Juifs sur le mont du Temple de Jérusalem où les activités des non-musulmans – y-compris le droit à la prière – sont strictement limités.

Le chef d’extrême-droite et son parti devraient être une composante cruciale de la coalition au pouvoir mise en avant par Benjamin Netanyahu. Dans ce cadre, Ben Gvir a réclamé le portefeuille de la Sécurité intérieure, un rôle qui lui donnerait toute autorité sur les politiques israéliennes qui sont mises en place sur le mont du Temple. Dans cette mesure, quels changements le nouveau gouvernement pourrait imposer aux arrangement déjà décidés en ce qui concerne le lieu saint ?

Au cours des deux dernières décennies, des organisations activistes ont prôné un renforcement des droits des Juifs sur le mont du Temple – le lieu le plus saint du judaïsme et, parce qu’il accueille la mosquée Al-Aqsa, l’un des sanctuaires les plus sacrés de l’Islam aux yeux des musulmans.

Le mont du Temple se trouve aussi au centre des revendications territoriales d’Israël et des Palestiniens, et les actions des forces de sécurité et des politiciens israéliens sur le site ont, à plusieurs occasions, entraîné des épisodes de violence intense avec les Palestiniens. Israël a élargi sa souveraineté sur le mont et sur le reste de la Vieille Ville quand l’État juif a capturé Jérusalem-Est et la Cisjordanie, alors entre les mains des Jordaniens, en 1967. Mais le pays a permis au Waqf (le trust jordanien) de continuer à administrer ses lieux saints, déterminant que les Juifs pourraient se rendre sur le mont du Temple mais qu’il leur serait interdit d’y prier.

Ben Gvir est fréquemment allé, depuis de nombreuses années, sur le mont du Temple et d’autres membres de son parti – et de la formation HaTzionout HaDatit, à laquelle Otzma Yehudit est allié – sont, comme lui, de fervents défenseurs de l’élargissement des droits des Juifs dans le lieu saint et ils sont partisans du contrôle israélien du site.

Les 14 sièges obtenus par l’alliance HaTzionout HaDatit-Otzma Yehudit vont donner à Ben Gvir et à ses alliés une influence qu’ils n’avaient pas jusque-là. Ben Gvir a déclaré, durant sa campagne électorale, que les Juifs méritaient de bénéficier de l’égalité des droits sur le mont.
Photo : Un Juif prie sur le mont du Temple de Jérusalem, le 19 juillet 2021. (Crédit : Jeremy Sharon)

C’est la police israélienne qui, de manière cruciale, détermine la politique en matière de prière juive et d’heures de visite sur le mont du Temple. Si Ben Gvir est nommé ministre de la Sécurité intérieure, que c’est lui qui a la responsabilité de superviser la police, c’est lui qui détiendra, dans les faits, l’autorité nécessaire pour prendre de telles décisions.

Si la Haute cour de justice a affirmé le droit des Juifs à prier sur le mont, elle a estimé que la police avait le droit de restreindre ce droit s’il apparaissait que l’autoriser était susceptible de mettre en danger la sécurité publique.

En résultat, les forces de l’ordre ont imposé une interdiction pure et simple de la prière juive et de l’utilisation d’objets rituels – châle de prière ou phylactères – sur le mont, conformément à l’accord de statu quo signé entre Israël et la Jordanie en 1967.

L’agenda des activistes

Avant les élections générales, l’organisation Beyadenu, qui prône les droits des Juifs sur le mont du Temple, a présenté une liste de dix initiatives visant à élargir les droits des Juifs et à imposer un plus grand contrôle israélien au lieu saint aux candidats aux Primaires du Likud et de HaTzionout HaDatit.
Photo : Des Juifs prient en quorum sur le mont du Temple de Jérusalem, le 19 juillet 2021. (Crédit : Jeremy Sharon)

La liste du groupe Beyadenu, intitulée « Les dix principes vers la souveraineté sur le mont du Temple », comprend l’octroi aux Juifs de la liberté de culte sur le mont du Temple et l’ajout du site sur la liste des lieux saints israéliens tels qu’ils sont définis dans la Loi pour les lieux saints.

Parmi les autres « principes », l’étude du mont du Temple dans les programmes scolaires ; la liberté de déplacement pour les Juifs sur le mont ; la prévention de la destruction d’artéfacts archéologiques sur le site ; des heures de visite égalitaires entre Juifs et musulmans et l’ouverture du site pour les Juifs à Shabbat, lors des fêtes et le soir ; la capacité, pour les Juifs, d’entrer sur le mont par plus d’une seule porte ; l’établissement d’une agence gouvernementale chargée de l’administration des lieux ; la pose d’une signalétique à l’entrée du site et la modernisation de la porte des Maghrébins , qui est actuellement la seule voie d’accès au mont ouverte aux non-musulmans.

Tom Nisani, directeur de l’organisation Beyadenu qui est l’un des principaux groupes activistes qui consacrent leurs activités au mont du Temple, a déclaré que même si plusieurs initiatives figurant sur la liste nécessitaient du temps avant d’être pleinement mises en œuvre, des politiques comme le droit à la prière publique, l’allongement des heures de visites pour les Juifs et la prévention de la destruction d’artéfacts pouvaient être mis en vigueur sans délai.

Nisani a aussi fait part de son espoir de voir une synagogue établie à l’avenir sur le mont du Temple, d’abord au sein d’une structure préexistante et ensuite dans un nouveau bâtiment construit à cet effet.

Il a toutefois reconnu qu’un tel objectif prendrait du temps.

Selon Beyadenu, plusieurs membres de HaTzionout HaDatit et du parti du Likud ont approuvé les principes soumis par l’organisation.

Dans le passé, le député Bezalel Smotrich, chef de HaTzionout HaDatit, avait appelé à la création d’une synagogue sur le mont du Temple, même si lui-même ne s’y rend pas.

Avent les élections générales de mardi, Ben Gvir a répété son appel en faveur de l’égalité des droits pour les Juifs sur le mont du Temple.

« Il y a un problème de racisme sur le mont du Temple qui contrevient au statu quo« , a-t-il dit au Times of Israel, soulignant les grandes différences entre les créneaux de visite proposées aux Juifs et l’accessibilité des musulmans.

« Un Juif qui prie sur le mont du Temple se fait arrêter », a-t-il ajouté. « Pourquoi les Arabes sont-ils autorisés à prier et pourquoi est-ce que la prière est interdite aux Juifs ? C’est du racisme anti-juif. Je veux l’égalité des droits. Que les droits des Juifs pâtissent simplement parce qu’ils sont des Juifs est impossible ».

Opposition ultra-orthodoxe

Si la prière juive à voix haute est encore interdite, la prière silencieuse et sans objets rituels a été autorisée par la police, ces dernières années – ce qui marquait déjà un changement par rapport aux politiques antérieures.

Ce changement avait eu lieu pendant le mandat de Gilad Erdan, ministre de la Sécurité intérieure entre 2015 et 2020, dans deux gouvernements placés sous l’autorité de Netanyahu.
Photo : Le ministre de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, dans un portrait le montrant surplombant le mont du Temple et le Dôme du rocher dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 27 juin 2018. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Erdan avait pris plusieurs initiatives visant à alléger les restrictions posées sur les droits des Juifs sur le mont du Temple, avec notamment la nomination d’un commandant de la police du district de Jérusalem favorable aux demandes émanant des groupes et des activistes.

Un facteur susceptible d’empêcher le prochain gouvernement de mettre en œuvre l’agenda des organisations du mont du Temple est la présence, dans la coalition, des partis ultra-orthodoxes, qui sont farouchement opposés à la présence des Juifs sur le site.

Le Shas et Yahadout HaTorah ont tous les deux attaqué activement Ben Gvir, pendant la campagne, pour sa défense des visites juives dans le lieu saint.
Photo : Le chef du parti Shas, Aryeh Deri, avec ses partisans à l’annonce des résultats des élections israéliennes à Jérusalem, le 1er novembre 2022. (Crédit : Yossi Zamir/Flash90)

Netanyahu sera soucieux de modérer les ardeurs de ses partenaires de coalition sur cette question incendiaire.

Un changement spectaculaire du statu quo sur le mont du Temple entraînera une grave crise diplomatique avec la Jordanie, dont le statut officieux de tuteur des lieux saints musulmans à Jérusalem – et de la mosquée Al-Aqsa et du Dôme du rocher en particulier – est déterminant pour la légitimité du régime hachémite à la tête du pays.

Netanyahu est aussi parfaitement conscient que les actions israéliennes sur le mont du Temple ont entraîné, à de nombreuses occasions, des éclats de violences intenses.

Les émeutes survenues au mois de mai 2021 et de la guerre à Gaza avait été en partie déclenchées par les actions policières entreprises contre des manifestants palestiniens sur le site – les agents étaient notamment entrés dans la mosquée Al-Aqsa – tandis que la visite effectuée sur le mont du Temple par feu le Premier ministre Ariel Sharon, en l’an 2000, avait été le catalyseur d’une déferlante d’attentats terroristes commis contre les Israéliens par des Palestiniens pendant la Seconde intifada.

Yesh Atid : « A l’inverse de nos prédécesseurs, nous serons une opposition responsable »
Le ministre sortant du Tourisme, le député Yoel Razbozov, a déclaré que son parti ne sabotera pas le gouvernement et le soutiendra, mais ripostera si nécessaire
Par Times of Israel Staff 6 novembre 2022, 16:58

Photo : Le ministre du Tourisme Yoel Razbozov, à Jérusalem, le 6 mars 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre du Tourisme, Yoel Razbozov, dont le parti Yesh Atid devrait rejoindre l’opposition, a juré dimanche que la faction agira de manière responsable pour contrer le nouveau gouvernement, et n’agira pas comme les membres du bloc de Netanyahu (droite, religieux et extrême-droite) lorsqu’ils étaient dans l’opposition.

« Nous ne sommes pas comme eux », a déclaré Razbozov à la radio de l’armée, en faisant référence à la façon dont le bloc d’opposition dirigé par Benjamin Netanyahu a systématiquement voté contre tous les projets de loi du gouvernement sortant, y compris ceux qu’il soutenait idéologiquement.

Le bloc de Netanyahu, composé de partis de droite et de partis religieux, a remporté 64 sièges lors des élections de la Knesset la semaine dernière, ce qui lui donne une majorité au sein du Parlement de 120 sièges et la capacité d’évincer le Premier ministre, Yair Lapid, et son bloc de centre-gauche.

« Nous serons une opposition responsable. Nous voterons pour ce qui est le mieux pour le pays. Nous ne jouerons pas à des jeux d’ego », a déclaré Razbozov, ajoutant qu’il espérait que le nouveau gouvernement serait un succès. « Il est question de notre pays. Quoi qu’ils fassent de bien, nous serons à leurs côtés. »

« Mais », a-t-il averti, « dans tous les secteurs où ils porteront atteinte à la population – si cela porte atteinte aux intérêts nationaux – nous nous opposerons à eux fermement, nous les combattrons de toutes nos forces ».

Le bloc victorieux comprend le parti d’extrême-droite HaTzionout HaDatit, dont les membres ont des opinions extrémistes sur les Arabes israéliens et les Palestiniens et attaquent ouvertement la communauté LGBT.

Razbozov a été interrogé sur les changements apportés à la commission chargée de sélectionner les magistrats, présentés comme l’une des ambitions des membres de la coalition entrante, qui donneraient aux législateurs la majorité des voix dans le panel qui sélectionne les juges des tribunaux.

« Évidemment que nous nous y opposerons de toutes nos forces, avec tous les moyens disponibles », a-t-il promis en cas de danger de politisation du système judiciaire.

Photo : Le leader du Likud, Benjamin Netanyahu, s’adressant à ses partisans au siège de campagne du parti à Jérusalem, le 2 novembre 2022. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)

Razbozov a également été interrogé sur les accusations selon lesquelles la stratégie de campagne de Lapid a entraîné la chute de deux alliés clés, Avoda et Meretz. Alors que le parti travailliste est entré de justesse à la Knesset en dépassant le seuil et en remportant quatre sièges, le parti Meretz n’a pas réussi à entrer au Parlement.

Razbozov a reproché à la cheffe du parti Avoda, Merav Michaeli, d’avoir refusé de fusionner avec Meretz avant les élections, ce qui, selon beaucoup, aurait amélioré les chances des deux partis.

« Nous avons tout fait pour qu’ils fusionnent », a déclaré Razbozov, faisant référence aux efforts de Lapid pour mettre en place une telle alliance.

Yair Golan, le vice-ministre de l’Économie et membre du parti Meretz, a attaqué le futur gouvernement, avertissant qu’il représente un « énorme danger » pour le pays.

Nous sommes dans un « processus très, très, dangereux », a-t-il déclaré à la radio de l’armée.
Photo : Le député Yair Golan lors d’une conférence organisée par Democrat TV, à Jaffa, le 7 juin 2022. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

« Ce groupe de pyromanes, qui a pris les rênes du pays, adoptera des lois et des règlements qui feront monter les tensions en Cisjordanie », a prédit Golan, ancien chef d’état-major adjoint de Tsahal.

« Il s’agit d’une bande d’ignorants et de rustres qui n’ont jamais vraiment fait face à la responsabilité du fardeau sécuritaire ; ils ne savent que crier », a-t-il déclaré à propos du parti d’extrême-droite HaTzionout HaDatit dirigé par le député Bezalel Smotrich et du parti Otzma Yehudit dirigé par le député Itamar Ben Gvir.

« Ils n’ont aucune idée de comment gérer la sécurité », a-t-il ajouté. Smotrich a servi en tant que jobnik (soldat non-combattant) et Ben Gvir n’a pas été appelé au service national en raison de ses opinions extrémistes.

Golan a également rejeté l’idée que les partis du gouvernement actuel accepteraient de rejoindre un gouvernement dirigé par Netanyahu pour empêcher les partis d’extrême-droite d’avoir le pouvoir, et ce dernier n’acceptera pas non plus une telle évolution, a déclaré Golan, « car il veut un gouvernement avec les alliés de droite qui ont promis de faire passer une loi qui mettrait fin à son procès pour corruption ».

Le parti du ministre de la Défense, Benny Gantz, HaMahane HaMamlahti, a démenti qu’il rejoindrait un gouvernement dirigé par Netanyahu afin de l’élargir et de le modérer.

Netanyahu et son parti, le Likud, ont entamé dimanche des négociations avec les partis alliés pour obtenir leur recommandation afin de former le prochain gouvernement.

Isaac Herzog appelle les responsables politiques à calmer le jeu
Le président s’est exprimé à l’occasion d’une cérémonie officielle en mémoire de feu le Premier ministre assassiné, Yitzhak Rabin
Par Times of Israel Staff 6 novembre 2022, 16:14

Photo : Le président Isaac Herzog parle pendant une cérémonie officielle de commémoration de feu le Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin à la résidence du président à Jérusalem, le 6 novembre 2022. (Crédit : Haim Zach/GPO)

Alors que la campagne électorale s’est terminée avec le scrutin de mardi, Herzog a appelé dimanche les leaders politiques à opter pour une rhétorique plus apaisée lors d’une cérémonie officielle en mémoire de feu le Premier ministre assassiné, Yitzhak Rabin.

« Une fois encore, les accusations de trahison se sont répandues et une fois encore, des comparaisons avec les nazis ont été entendues, et une fois encore la sphère publique – notamment sur les réseaux sociaux – s’est remplie d’une violence dangereuse. Il est temps dorénavant de calmer le jeu, d’afficher de la responsabilité », a-t-il déclaré dans une allocution prononcée à la résidence officielle du président, à Jérusalem.

« Aux leaders de tout spectre politique israélien, de la prochaine coalition attendue jusqu’à l’opposition, je vous appelle et je vous le demande : Nous avons suffisamment attaqué, nous avons suffisamment combattu, nous avons suffisamment insulté », a-t-il ajouté.

Herzog a indiqué qu’il était possible d’être « profondément et totalement en désaccord » tout en se montrant respectueux « avec cette conscience que nous faisons tous partie d’un tout, que personne ne partira nulle part ».

« Laissez-moi le souligner : le racisme, la violence et la haine n’ont pas leur place parmi nous. L’État d’Israël est attaché à la Déclaration d’indépendance », a-t-il poursuivi.

« L’État d’Israël est Juif et démocratique ; il a des obligations à l’égard de l’état de droit et du respect des droits de l’Homme ; la société doit lutter pour qu’il ne change pas et lutter contre tous ceux qui tentent d’allumer le brasier de la haine et des divisions », a-t-il conclu.