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France-Algérie : Commémoration du massacre d’Algériens le 17 octobre 61
mercredi 9 novembre 2022, par
dépassant largement la région Ile-de-France où la mémoire de ce crime a perduré
Dans toute la France, des initiatives en 2022 en mémoire du 17 octobre 1961
publié le 19 octobre 2022 (modifié le 20 octobre 2022)
Contenu
Davantage que les années précédentes, le 61e anniversaire du massacre des Algériens désarmés le 17 Octobre 1961 a été l’objet d’initiatives dans de nombreuses villes françaises. Ci-dessous, quelques échos de ce que des associations et des collectivités locales ont organisé dans des communes de toute la France. Ainsi à Rennes, une nouvelle plaque commémorative a été posée, et, à Marseille, Nîmes, Grenoble, Besançon et Béziers, des rassemblements ont eu lieu pour rappeler que la reconnaissance des crimes de la colonisation est non seulement une nécessité historique mais aussi un enjeu pour que l’avenir de la France ne soit pas prisonnier de cette page sombre de son passé.
À Rennes,
une plaque pour commémorer le massacre
publié par Ouest France le 14 octobre 2022.
Source
La plaque commémorative, sur le mur d’un immeuble de la place Saint-Germain, à proximité de la Vilaine.
Une plaque a été apposée sur la façade d’un bâtiment, place Saint-Germain, près de la Vilaine et de la passerelle où, chaque année, des associations rennaises (jumelage Rennes-Sétif, Association républicaine des anciens combattants, Mouvement de la paix, etc.), commémorent cet événement.
« Cette tragédie fait partie de notre histoire commune, rappelle Flavie Boukhenoufa, adjointe en charge des relations internationales. Il nous semblait important de reconnaitre ce qui s’est passé et de regarder l’avenir ensemble. »
Flavie Boukhenoufa, adjointe en charge des relations internationales, a présenté la plaque commémorative aux associations.
La commémoration officielle aura lieu lundi 17 octobre 2022 à 18 h, passerelle Saint-Germain, puis à 20 h, projection d’Élise ou la vraie vie, film marquant de ces années, au cinéma Arvor.
A Marseille
Rassemblement
Sous l’ombrière du Vieux-Port
à 18h
A Nîmes
A Besançon
Un jeté de fleurs dans le Doubs a été organisé depuis le pont Battant de Besançon, où est posée une plaque commémorative à la mémoire des victimes de cette répression.
À l’initiative du MRAP, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié envers les peuples, une centaine de personnes ont commémoré le 17 octobre 1961.
Photo ER/Arnaud CASTAGNÉ
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Spectacle de danse
Lundi 17 octobre à 19h30
au Théâtre Ledoux
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A Grenoble
Quelques images de la cérémonie qui s’est déroulée à l’initiative du « Collectif 17 octobre 1961 Isère », au quartier Très-Cloîtres pour s’achever sur le pont Saint-Laurent où les participants ont jeté des fleurs dans l’Isère en souvenir de cet événement.
Eric Piolle, Maire de Grenoble.
Appel du Collectif 17 octobre 1961 Isère
Rendre hommage aux victimes de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de travailleurs algériens et leurs familles ont manifesté pacifiquement à Paris pour le droit à l’indépendance de l’Algérie, pour leur droit à l’égalité et à la dignité, contre le couvre-feu raciste qui leur était imposé.
Alors que la manifestation était pacifique, la répression s’est abattue sur les manifestants avec une grande violence : des milliers d’arrestations, des centaines de morts ou disparus. Le préfet de police de Paris qui conduisait les opérations était Maurice Papon, condamné en 1998 pour complicité de
crimes contre l’humanité pour des actes commis entre 1942 et 1944. Nous savons aujourd’hui que Charles de Gaulle, alors le président de la République, était au courant. Au nom de la raison d’État, le silence fut organisé sur cette tragédie par le pouvoir de l’époque et ses successeurs. C’est grâce à l’action de citoyens, historiens, écrivains, associations, grâce au foisonnement d’initiatives militantes, que la vérité a pu émerger.
Rendre hommage aux victimes de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961, c’est refuser la violence d’État utilisée pour réprimer les manifestations, c’est refuser la banalisation des violences policières, dont est notamment victime la jeunesse des populations issues de l’immigration. 1962-2022 : l’indépendance de l’Algérie est une victoire sur le colonialisme. Il est essentiel de maintenir vivante la mémoire, lutter contre la réhabilitation du colonialisme et de leurs tenants.
En cette année du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, nous tenons à affirmer que la victoire du peuple algérien est une victoire sur le colonialisme et une avancée majeure pour tous les peuples. Alors que la colonisation est toujours une violence faite contre un peuple, comment comprendre que le Président Emmanuel Macron prétende tenir un discours de vérité et de reconnaissance en déclarant qu’entre la France et l’Algérie « c’est une histoire d’amour » ? 60 ans après la tragédie que fut la guerre d’Algérie, il est temps que le sommet de l’État tienne un discours où soit dite la vérité sur ce que furent la colonisation et la guerre d’Algérie, et où soient reconnues les responsabilités de l’État français.
Libération immédiate des prisonniers d’opinion en Algérie
200 à 300 « prisonniers d’opinion » restent emprisonnés en Algérie pour les manifestations pacifiques connues sous le nom de mouvement Hirak qui ont déferlé sur l’Algérie à partir de février 2019. La victoire en 1962 est celle de l’émancipation du peuple algérien vis à vis de la domination coloniale.
Comment comprendre que le 60e anniversaire soit célébré avec des centaines de personnes en prison dont le seul crime est d’avoir manifesté pacifiquement et exercé leur droit d’expression ?
L’hommage aux manifestant.es du 17 octobre 1961 doit aussi se traduire par une solidarité au présent avec le combat démocratique du peuple algérien. C’est pourquoi nous nous associons à la demande des organisations de défense des droits de l’homme telles qu’Amnesty International et la
Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH) de « libérer immédiatement et sans condition au moins 266 militants opposés au pouvoir dans des situations allant de l’arrestation à l’emprisonnement, pour leur participation aux manifestations du Hirak ».
Manifestons pour :
• exiger de l’État français qu’il reconnaisse officiellement sa responsabilité dans les massacres liés à la colonisation ;
• exiger la reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 comme crime d’État ;
• réclamer l’ouverture des archives de la Guerre d’Algérie et de la colonisation aux chercheurs français et étrangers, sans restrictions, ni exclusives ;
• refuser les discours xénophobes, racistes, colonialistes.
Appel à l’initiative de :
Algérie au coeur, Amal, Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et de leurs Amis (ANPNA), Association de Solidarité des Algériens de l’Isère (ASALI), Comité de soutien aux réfugiés algériens (CSRA), Coup de Soleil Rhône-Alpes, La Libre Pensée, Mouvement de la Paix-Isère, Ras L’Front Isère
Soutenu par :
Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO), Association tisser les liens solidaires (ATLLAS), Collectif des Algériens de Grenoble, association dauphinoise d’amitiés franco-libanaises (ADAFL), Association des Tunisiens de l’Isère Citoyens des deux rives (ATI-CDR), Actions de solidarité avec les peuples d’Amérique latine et pour la diffusion des cultures d’origine (ACIP-ASADO), Association France Palestine Solidarité Isère (AFPS 38), Association isèroise des ami.es des Kurdes (AIAK), ATTAC 38, Cercle Bernard Lazare, Cercle laïque de l’agglomération grenobloise, Collectif contre la traite négrière et l’esclavage (CTNE), Ligue des droits de l’Homme Métropole Grenoble (LDH), Ligue de défense des droits de l’Homme en Iran (LDDHI), Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (LIFPL), Maroc Solidarités Citoyennes, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Nil Isère, Réseau éducation sans frontières (RESF 38), Réseau universités sans frontières (RUSF 38), Survie Isère, Union juive française pour la paix (UJFP 38), FSU 38, Solidaires 38, SUD Lutte de classes éducation, UD CGT 38, Syndicat CGT des travailleurs sans-papiers, Action antifasciste Grenoble, ADES, Europe-Écologie Les Verts 38 (EE-LV 38), Ensemble ! Isère, Génération·s, Go Citoyenneté, la France Insoumise 38, Lutte Ouvrière, NPA 38, PCF 38, PCOF, PEPS Isère, POI 38, PS 38, Réseau citoyen de Grenoble, Union communiste libertaire Grenoble (UCL Grenoble).
A Béziers
Comme chaque année depuis 2014 un groupe de militants attachés à la paix et à l’amitié entre les peuples s’est retrouvé ce lundi 17 octobre sur le Pont Vieux de Béziers.
Les participants ont symboliquement jeté quelques fleurs et quelques rameaux de châtaignier dans l’Orb en hommage aux noyés de la Seine du 17 octobre 1961.
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Source : https://histoirecoloniale.net/A-Paris-sur-le-Pont-Saint-Michel-rassemblement-le-17-octobre-2022.html
pour le 61e anniversaire du massacre en plein cœur de Paris
A Paris sur le Pont Saint-Michel rassemblement le 17 octobre 2022
publié le 19 octobre 2022 (modifié le 23 octobre 2022)
Contenu
Pour le 61e anniversaire du massacre des Algériens désarmés qui ont refusé, à l’appel de la Fédération de France du FLN, un couvre-feu inconstitutionnel, un rassemblement a été organisé au Pont Saint-Michel, à Paris, par le Collectif 17 Octobre 1961, Vérité et justice, dont l’appel a été signé par une soixantaine d’associations, syndicats et partis politiques. Plusieurs élues de Europe-Ecologie les Verts (EELV), de la France insoumise, un représentant du Parti socialiste, ont pris la parole, ainsi que des représentantes d’associations comme Samia Messaoudi pour l’association Au nom de la mémoire et Sanhadja Akrouf pour l’Association pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA). Plusieurs gerbes de fleurs ont été déposées devant la plaque apposée par la Mairie de Paris, dont une par l’association SOS racisme.
Au Pont Saint-Michel à Paris
Des élues de Europe-Ecologie les Verts et de la France insoumise et des représentants de la CGT et du Parti socialiste
Samia Messaoudi (Au nom de la mémoire), Annie Lahmer (EELV) et Gilles Manceron (LDH)
Voir la vidéo
Au Centre culturel algérien à Paris
171 rue de la Croix Nivert 75015 Paris
Entrée libre
Info 01 45 54 95 31
https://cca-paris.com
Mohamed Ghafir, Fabrice Riceputi
et Alain Ruscio
• Samedi 21 octobre 2022
Exposition autour de « LA QUESTION » d’Henri Alleg
jusqu’au 10 décembre
Vernissage le 21 octobre à 18h
• Samedi 22 octobre 2022
Deux séances à 15h30 et à 20h30
Spectacle du Théâtre du tiroir
« Paris cité interdite 17 octobre 1961 »
de Amira-Gehanne Khalfallah
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A l’Assemblée nationale
Nacer Kettane, Louis Bachoud
et Gilles Manceron
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The DISSIDENT Club
58 rue Richer 75009 Paris
Lundi 17 octobre à partir de 19h
Hommage aux victimes du 17 octobre
• Interventions des chercheurs, journalistes, écrivains, artistes et musiciens
• Projection d’un documentaire
• Présentation des livres et rencontre avec leurs auteurs
• Présentation d’un projet des illustrations
• Performance de la musique live
Entrée libre
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le geste d’Emmanuel Macron en 2021 étant perçu comme insuffisant
En banlieue parisienne, nombreuses commémorations en 2022 du 17 octobre 1961
publié le 19 octobre 2022 (modifié le 23 octobre 2022)
Contenu
En dehors du rassemblement à Paris, sur le Pont Saint-Michel, pour le 61e anniversaire du massacre des Algériens désarmés au cœur de la capitale le 17 octobre 1961, de nombreuses initiatives ont eu lieu en banlieue parisienne, là où la mémoire de l’immigration algérienne est vivace. Ci-dessous, quelques-unes d’entre elles, à Saint-Denis, Epinay-sur-Seine, Aubervilliers, Nanterre, Bobigny, Villetaneuse, Saint-Ouen, Garges-les-Gonesse, Asnières, Stains, Montreuil, La Plaine Sain-Denis, Noisy-le-Sec, Trappes, Thiais, Choisy-Orly, La Courneuve, Bonneuil-sur-Marne. Notamment à l’initiative des Oranges, de l’Association pour la culture et le voyage (APCV) et des collectivités locales. L’APCV propose que le 17 Octobre devienne une Journée nationale officielle de la lutte anticoloniale qui commémorerait aussi d’autres crimes comme ceux de mai-juin 1945 à Sétif, Guelma, Kherrata en Algérie, du 14 juillet 1953 à Paris, place de la Nation, du 8 février 1962 au métro Charonne, et d’autres.
A Saint-Denis (93)
MARCHE REPORTEE CAUSE MAUVAIS TEMPS
ELLE AURA LIEU le 1er NOVEMBRE 2022
JOUR DU DECLENCHEMENT DE LA LUTTE DE LIBERATION EN 1954
DIMANCHE 16 OCTOBRE A 14h30
AU CINEMA L’ECRAN
Place du Caquet
93200 Saint-Denis
www.lecranstdenis.org
14h30. Accueil.
• Projection du film Les Harkis de Philippe Faucon.
• Projection du film documentaire Chroniques de la guerre. Rahim Rezigat (53 mn)
• Table ronde échange sur le thème : Comment transmettre et enseigner l’histoire du passé colonial aux jeunes générations d’aujourd’hui, notamment en milieu scolaire ?
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Samedi 15 octobre à 20h
Salle de la Légion d’honneur, 6 rue de la Légion d’honneur
93200-Saint-Denis
Association Yalla et mairie de Saint-Denis
Spectacle de théâtre
de la Compagnie NO MAD
de Mehdi Slimani
Entrée libre
A La Plaine-Saint-Denis (93)
Amis du monde diplomatique et l’APCV
Théâtre Belle Etoile 14 rue Saint-Just
93210 – La Plaine-Saint-Denis
Jeudi 20 octobre à partir de 19h
A l’occasion des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie
Projection-débat des films
Afrique 50 de René Vautier
et Un voyage vers la réconciliation de l’APCV
avec Rahim Rezigat et Akram Belkaïd
Entrée libre
A Epinay-sur-Seine (93)
A Nanterre (92)
Lettre du Maire de Nanterre aux associations
Comme chaque année depuis 2003 et l’inauguration d’une plaque commémorative, la municipalité de Nanterre, en partenariat avec les associations de la ville, organise une cérémonie en souvenir des victimes de la répression policière lors de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961, qui n’avaient d’autres torts que de réclamer la fin du couvre-feu qui leur était imposé.
En inscrivant officiellement cette date dans l’agenda municipal, notre ville, terre d’accueil et d’engagement citoyen, ne veut pas oublier. Connaissant votre attachement à cette partie de l’Histoire de France, j’espère vous retrouver le lundi 17 octobre, à 18h00, devant la plaque située place des Droits de l’Homme, en face de la préfecture, avenue Joliot-Curie.
Patrick Jarry, Maire de Nanterre.
A Aubervilliers (93) et à Nanterre (92)
93 au Cœur de la République
Lundi 17 octobre à 11h
Rassemblement sur la passerelle de la Fraternité
côté parc Eli Lotari
Aubervilliers
A Bobigny (93)
Conseil départemental Seine-Saint-Denis
Samedi 15 octobre à 17h
Lectures de “textes”
« Dans la gueule du loup » de Kateb Yacine
par l’écrivain Mohamed Kacimi
MC93 9 Bd Lénine 93000 – Bobigny
Tél 01 41 60 72 60
A Villetaneuse (93)
Spectacle théâtral « Hakima je me souviens… »
par Virgile Paris
Au soir du 19 octobre s’est tenu le spectacle théâtral « Hakima je me souviens… » de M’Hamed KAKI, adapté par Mouss ZOUHEYRI et avec la voix off de Anissa KAKI à l’auditorium de la médiathèque Annie Ernaux. M’hamed KAKI, comédien, dramaturge, président et fondateur de l’Association Les Oranges et du théâtre éponyme, présente sa nouvelle création faisant suite à « 17 octobre 1961, je me souviens ». Une création dédiée cette fois, à la mémoire de l’indépendance de l’Algérie. M’hamed KAKI aime à raconter les histoires passées sous silence. Et comme à son habitude, le drame se mélange au rire, pour faciliter la transmission aux nouvelles générations d’une histoire occultée. Ce spectacle fait suite à la cérémonie en souvenir des victimes du massacre du 17 octobre 1961 qui s’est tenue place des Partages de Villetaneuse le lundi 17 octobre 2022.
Voir les images sur le site de la mairie de Villetaneuse
A Saint-Ouen (93)
Lundi 17 octobre à 11h30
Mairie Saint-Ouen
Stèle du souvenir aux victimes du 17 octobre 1961
quai de Seine,
angle rue Albert-Dhalenne
A Garges-lès-Gonesse (93)
Inauguration de la première stèle numérique comportant un QR Code permettant de découvrir en ligne cet événement.
Mairie et l’Organisation OSHI
Lundi 17 octobre à 15h
Place Nelson Mandela
A Stains (93)
A Asnières-sur-Seine (92)
Associations Tous sur scène et l’Amicale des locataires
Lundi 17 octobre 15h
Cérémonie de commémoration du 17 octobre 1961
Parc Robinson à Asnières-sur-Seine
A Montreuil (93)
Mairie Montreuil
EXPOSITION
PARIS-OCTOBRE 61- ON NOIE LES ALGERIENS
Collection Never Forget/Krasnyi Collective
Place Aimé Cesaire
A Noisy-le-Sec (93)
A Trappes (78)
A Thiais, Choisy et Orly (94)
La section Choisy-Orly-Thiais de la LDH s’associe à l’appel de l’ACAFA - association choisyenne d’amitié franco-algérienne - pour commémorer la manifestation pacifique des Algériens à Paris le 17 octobre 1961 qui dénonçait un couvre-feu généralisé et qui subit une terrible répression par la police parisienne aux ordres de Papon... quelques mois avant que l’Algérie devienne indépendante.
CHOISY
RENDEZ-VOUS
lundi 17 octobre 2022
Square du 17 octobre à 11 h
(angle de la rue Camille Desmoulins
et de l’avenue Villeneuve-St-Georges)
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l’indépendance de l’Algérie, et le préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police parisiennes.
A La Courneuve (93)
A Bonneuil-sur-Marne (94)
°°°
pour demander une pleine reconnaissance des responsabilités dans ce drame
Un appel à la commémoration en 2022 du massacre des Algériens à Paris du 17 octobre 1961
publié le 11 octobre 2022
Contenu
De nombreuses initiatives dans toute la France vont marquer en 2022 le 61e anniversaire du massacre des Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Notre site s’en fera écho. Le collectif unitaire « 17 octobre 1961. Vérité et justice » a publié un appel signé par de nombreuses associations, syndicats et partis politiques demandant une pleine reconnaissance de ce crime d’Etat sur lequel les autorités françaises, pendant plus de vingt ans, ont diffusé de grossiers mensonges. Il invite à un rassemblement le 17 octobre 2022 sur le pont Saint-Michel à Paris. En 2021, le président de la République, Emmanuel Macron, a fait un geste au pont de Bezons, l’un des lieux de ce massacre, que ce collectif considère comme étant loin d’être suffisant.
17 octobre 1961 – 17 octobre 2022,
61ᵉ anniversaire, Vérité et Justice
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l’indépendance de l’Algérie, et le préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police parisiennes.
61 ans après, la vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le président de la République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n’est pas repris, et les responsabilités ne sont pas clairement définies, pas plus que dans le communiqué de l’Elysée de 2021. En faisant porter la responsabilité du crime sur le seul M. Papon, Emmanuel Macron a éludé une fois encore la responsabilité de l’Etat, comme pour le crime commis le 8 février 1962 à Charonne. Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation » ou « honorer » les criminels de l’OAS.
Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :
• que la lumière soit faite sur les soi-disant « retours vers leurs douars d’origine » des Algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de l’Algérie coloniale et que l’Etat reconnaisse plus généralement sa responsabilité dans les internements arbitraires de civils pendant la guerre d’Algérie ;
• que la création d’un lieu de mémoire voué à cet événement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l’Etat, de la ville de Paris et la région Ile-de-France ;
• pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs collègues algériens ;
• la vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains au sein de la droite et extrême droite politique veulent réhabiliter ;
• faute d’une telle reconnaissance, le système de ce type de violence policière se reproduit.
Le 17 octobre 1961 est devenue une journée anticoloniale qui est l’occasion de commémorer d’autres massacres coloniaux.
Après plus d’un demi-siècle, il est temps :
• que le président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste fort, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’Etat. Comme il l’a fait en septembre 2018 pour l’assassinat de Maurice Audin, et en mars 2021 pour celui de maître Ali Boumendjel par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes (voir le site www.1000autres.org) ;
• que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant ;
• qu’une loi de réparation soit mise en œuvre.
Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme et les discriminations dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.
On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations.
Rassemblement lundi 17 octobre 2022 à 18h,
sur le pont Saint-Michel à Paris.
Associations signataires :
17octobre 1961 contre l’oubli – 4ACG (Anciens appelés en Algérie et leurs ami.e.s contre la guerre) – ACCA (Agir contre le colonialisme aujourd’hui) – ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie) – AJMA (Association Josette & Maurice Audin) – Alternatiba Paris – APCV (Association de promotion des cultures et du voyage) – association « Ancrages » – Association de jumelage Rennes-Sétif – Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF) – Association Rencontres Marx – Association nationale des pieds noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA) – Association pour la mémoire, contre l’oubli – Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) – ATTAC – Au nom de la mémoire – Collectif 17 octobre 1961 Isère – Collectif « l’Algérie au coeur » – Collectif Coudes à Coudes - Collectif Faty Koumba – CCAF PACS (Comité de citoyens Algériens en France pour une assemblée constituante souveraine) – Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) – Comité Vérité et Justice pour Charonne – Coordination nationale « Pas sans nous » – Droits devant ! – Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) – Fédération nationale de la Libre pensée – Femmes plurielles – Fondation Frantz Fanon – Forum France Algérie – Histoire coloniale et postcoloniale – Institut tribune socialiste (Archives et mémoire du PSU) – Les ami·e·s de Maurice Rajsfus – Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons – Les Oranges – Les Oranges Montreuil – LDH (Ligue de droits de l’Homme) – Mémorial 98 – Mouvement de la paix – MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuple) – RAAR (Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes) – Réseau Féministe « Ruptures » – SOS Racisme – Survie – UJFP (Union juive française pour la paix).
Organisations syndicales signataires :
FSU (Fédération syndicale unitaire) – Snes-Fsu (Syndicat national des enseignements du second degrés) – SNJ-CGT (Syndicat national des journalistes CGT) – URIF CGT (Union régionale CGT Île-de-France) – Union syndicale solidaires.
Partis politiques signataires :
Ensemble ! – EELV (Europe écologie-Les Verts) – GDS (Gauche démocratique et sociale) – LFI (La France insoumise) – NPA (Nouveau parti anticapitaliste) – PCF (Parti communiste français) – PEPS (Pour une écologie populaire et sociale) – PG (Parti de gauche) – PS (Parti socialiste).
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