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France : Fusillade de Paris : Macron dénonce une « attaque odieuse contre les Kurdes », la gauche cible l’extrême-droite

tensions et affrontements avec la police dans des rassemblements en France

vendredi 23 décembre 2022, par siawi3

Source : https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/fusillade-de-paris-macron-denonce-une-attaque-odieuse-contre-les-kurdes-la-gauche-cible-l-extreme-droite_211917.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20221223

23/12/2022 18:26

Fusillade de Paris : Macron dénonce une « attaque odieuse contre les Kurdes », la gauche cible l’extrême-droite

Pour les élus de gauche, la fusillade dans le 10e arrondissement est le fruit de l’extrême droite. Selon Gérald Darmanin cependant, le tireur n’était « pas fiché comme quelqu’un d’ultra-droite ».

Par Jade Toussay

Photo : French Interior Minister Gerald Darmanin (C) arrives at the site where several shots were fired along rue d’Enghien in the 10th arrondissement, in Paris on December 23, 2022. - Three people were killed and three injured in a shooting along rue d’Enghien in central Paris on December 23, 2022, police and prosecutors said, adding that the shooter, in his 60s, had been arrested. (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu sur les lieux de la fusillade du vendredi 23 décembre à Paris, où trois personnes osnt mortes près d’un centre culturel kurde du 10e arrondissement.

POLITIQUE - Un mobile raciste, et plus particulièrement anti-kurde, est-il à l’origine de la fusillade qui a coûté la vie à au moins trois personnes ce 23 décembre à Paris ? Quelques heures après le drame, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est montré prudent, tandis que très nombreux élus de gauche y ont vu la marque de l’extrême droite.

Le tireur, un Français retraité âgé de 69 ans, « a voulu manifestement s’en prendre à des étrangers », a déclaré Gérald Darmanin depuis le 10e arrondissement, dans une conférence de presse organisée dans l’après-midi - et qui a par la suite dégénéré en des affrontements violents entre manifestants kurdes et la police.

Toutefois, « il n’est pas sûr que le tueur qui a voulu assassiner ces personnes l’ait fait spécifiquement pour les Kurdes. (...) Pour l’instant aucun élément ne permet de le savoir », a ajouté le Ministre de l’Intérieur. Mais en début de soirée et après la prise de parole de son ministre, le président Emmanuel Macron a laissé peu de place aux doutes : « Les Kurdes de France ont été la cible d’une odieuse attaque au cœur de Paris, a-t-il écrit sur Twitter. Pensées aux victimes, aux personnes qui luttent pour vivre, à leurs familles et proches. »

Même sans confirmation policière, le lieu du drame, à proximité d’un centre culturel kurde et dans un quartier prisé de cette communauté, a incité des responsables politiques de tous bords, y compris au sein du gouvernement, à dénoncer un acte raciste.

« La haine xénophobe et raciste n’aura jamais sa place dans notre République », a ainsi tweeté la Ministre déléguée à l’égalité femmes hommes Isabelle Rome, tandis que son collègue aux Transports Clément Beaune disait « tout son soutien à la communauté kurde ».

« L’extrême droite raciste » mise en cause

À gauche, les messages de soutien aux Kurdes se sont aussi doublés d’une accusation ferme contre l’extrême droite. « L’extrême droite raciste doit être neutralisée », écrit la cheffe des députés LFI Mathilde Panot, tandis que sa collègue Clémentine Autain interroge : « L’extrême droite semble avoir encore frappé. Quand le sommet de l’État prendra-t-il au sérieux cette menace terroriste ? »

« Il y a un an, il s’en était pris aux migrants. Aujourd’hui le criminel s’est attaqué aux Kurdes. Ce qui s’est passé à Paris 10e doit réveiller chacun d’entre nous sur le danger que représente l’extrême droite. Donner une légitimité au racisme, c’est armer les identitaires », alerte le Premier secrétaire du PS Olivier Faure tandis que la maire de Paris Anne Hidalgo n’hésite pas à parler de « militant d’extrême droite ».

Ceci alors que l’implication de l’extrême droite n’est pas confirmée à ce stade, a réaffirmé Gérald Darmanin. Le tireur n’était « pas fiché comme quelqu’un d’ultradroite ou un extrémiste participant à des réunions dans des organisations que nous avons dissoutes », a indiqué le ministre. Au vu du « mode opératoire », il a cependant assuré que l’enquête s’attacherait à faire toute la lumière sur ce point.

« Il n’est pas certain que cette personne ait un engagement politique quel qu’il soit », a-t-il ajouté, alors que des rumeurs d’attaque « politique » venant de la Turquie étaient relayées par la communauté kurde. Parmi les victimes, « il n’y avait pas de personnes, à ma connaissance, particulièrement signalées et connues des services français », a aussi indiqué Gérald Darmanin, interrogé par la presse sur leur éventuelle appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation qualifiée de terroriste par l’Union européenne et dans le viseur d’Ankarra.

La libération du tireur interpelle

À droite et à l’extrême droite, les responsables politiques ont de leur côté principalement rendu hommage aux trois morts et autres blessés pendant l’attaque, s’indignant pour certains de la remise en liberté du tireur. « Comment un tel récidiviste de tentatives d’homicides racistes a-t-il pu être remis en liberté ’dans l’attente de son procès’ ? » réagissait le maire LR de Cannes David Lisnard, sur la même ligne, se posant la même question que le chef des sénateurs du parti Bruno Retailleau.

Marine Le Pen, qui disait sa « stupeur et son émotion après la fusillade » s’est fait reprendre de volée par Fabien Roussel. « Il ne s’agit pas d’une fusillade mais d’un meurtre raciste », lui a répondu le secrétaire national du Parti communiste. « Et d’un possible attentat de la part d’un homme, abreuvé par les discours de haine, qui attaquait au sabre des réfugiés soudanais il y a 11 mois », a-t-il poursuivi.

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Source : https://www.huffingtonpost.fr/france/video/fusillade-a-paris-tensions-et-affrontements-avec-la-police-dans-des-rassemblements-en-france_211918.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20221223

23/12/2022 17:31 Actualisé le 23/12/2022 19:08

Fusillade à Paris : tensions et affrontements avec la police dans des rassemblements en France

À Paris comme à Marseille, des rassemblements en hommage aux victimes de la tuerie survenue dans le 10e arrondissement ont dégénéré, provoquant des heurts entre manifestants kurdes et forces de l’ordre.

Par Le HuffPost avec AFP

FAITS DIVERS - La tension monte d’un cran. Très peu de temps après la conférence de presse du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur les lieux de la fusillade dans le 10e arrondissement de Paris, des heurts ont éclaté, obligeant l’utilisation de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre pour disperser des manifestants de la communauté kurdes.

Selon les premiers éléments, des échauffourées ont débuté à proximité du centre culturel kurde où a eu lieu la fusillade qui a fait trois morts ce vendredi 23 décembre dans le cœur de Paris. Il s’agissait au départ d’un rassemblement pacifique mené par des manifestants kurdes qui a rapidement dégénéré avec des « jets de projectiles sur les forces de l’ordre », selon des journalistes et la police sur places.

Cinq policiers ont été blessés et une personne interpellée en marge de ces violences contre les forces de l’ordre, selon des sources policières à BFMTV et franceinfo.
Grenades lacrymogènes

Les incidents ont alors débuté lorsque la foule s’est heurtée à un cordon de forces de l’ordre qui protégeait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, venu sur place pour faire le point sur l’enquête et s’adresser aux journalistes.

Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants, qui ont en retour lancé des projectiles dans leur direction, brûlé des poubelles et érigé des barricades dans la rue. Des échauffourées étaient toujours en cours vers 17 heures.

Les vitres de plusieurs véhicules civils et de police ont été brisées par des pavés et briques, et de nombreux feux ont été allumés sur la chaussée, rue du Faubourg Saint-Denis et boulevard de Strasbourg.

Un « centre de secours » a été déployé dans la rue pour prodiguer les premiers soins selon Le Parisien, alors que des jets de cailloux, de roues de vélo et de panneaux de signalisation ont été observés par les journalistes sur place.

Plus tôt, « des chants contre la Turquie » étaient entendus durant le discours du ministre de l’Intérieur selon BFMTV. Des chants qui se sont intensifiés ensuite entraînant des scènes confuses où des manifestants « kurdes » ont exprimé leur colère après la mort de trois personnes, tuées par arme à feu dans ce quartier commerçant et animé.

« PKK » (Parti des travailleurs du Kurdistan), « les martyrs ne meurent pas ! », scandaient certains manifestants. Peu avant, certains d’entre eux avaient tenté de forcer le passage vers le centre culturel kurde, rue d’Enghien. Selon les reporters de BFMTV sur place, des manifestants de la communauté kurde scandaient aussi « vous ne nous protégez pas » en direction des forces de l’ordre. « Erdogan assassin » faisait également partie des slogans scandés par la foule à proximité de la rue d’Enghien, selon franceinfo.

Tension à Marseille

Plus tôt, la situation s’était également tendue à Marseille lors d’un rassemblement pacifique de plus de 150 personnes pour rendre hommage aux victimes de la fusillade rue d’Enghien, à Paris. Alors qu’un cortège non déclaré tentait de rejoindre la préfecture depuis la Canebière, les forces de l’ordre ont fait usage de la force pour disperser les manifestants, donnant lieux à plusieurs scènes de violences dans les rues de Marseille.

« À Marseille les policiers s’attaquent au cortège pacifique kurde qui rendait hommage à leurs camarades assassinés à Paris ce matin. C’est une honte absolue », a réagi sur Twitter Thomas Portes, député Nupes de Sainte-Saint-Denis. Quatre personnes ont été interpellées en marge de cette manifestation.

À voir également sur Le HuffPost : video ici-20221223]