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Émeutes du Gujarat en Inde : blocage d’un documentaire de la BBC sur le rôle du Premier ministre Modi

jeudi 23 février 2023, par siawi3

Source : https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20230122-%C3%A9meutes-du-gujarat-en-inde-blocage-d-un-documentaire-de-la-bbc-sur-le-r%C3%B4le-du-premier-ministre-modi

Émeutes du Gujarat en Inde : blocage d’un documentaire de la BBC sur le rôle du Premier ministre Modi

Publié le : 22/01/2023 - 18:09

Photo : Le Premier ministre indien Narendra Modi s’adresse à un rassemblement lors d’un rassemblement du Bharatiya Janata Party (BJP) avant les élections de l’État du Gujarat à Dehgam, à environ 40 km d’Ahmedabad, le 24 novembre 2022. AFP - SAM PANTHAKY

Texte par :
RFI

En Inde, un documentaire réalisé par la chaîne anglaise de la BBC provoque des réactions très vives. Ce documentaire, diffusé cette semaine et visible en ligne, revient sur les pogroms anti-musulmans qui ont eu lieu en 2002 dans l’État indien du Gujarat, dirigé alors par Narendra Modi. New Delhi parle de propagande et vient de bloquer tous les liens internet qui montrent le film.

Avec notre correspondant à New Delhi,
Sébastien Farcis

Le gouvernement indien a eu recours à une mesure d’exception, prévue par la loi sur les nouvelles technologies, afin d’ordonner le retrait d’une cinquantaine de liens sur Twitter et YouTube. Qui permettaient aux Indiens de voir le premier épisode du film de la BBC, appelé Inde : la question Modi.

Un documentaire qui soutient, grâce à des documents déclassifiés par Londres, que Narendra Modi aurait, en 2002, instruit à la police régionale de laisser les pogroms anti-musulmans se dérouler, entraînant la mort de plus de 1 000 personnes.

New Delhi qualifie ce film de « propagande », et justifie ces blocages par le fait qu’il remettrait en cause la décision de la Cour suprême, qui a blanchi le Premier ministre, et qu’il peut « entraîner la division entre les communautés indiennes ».

Les journalistes anglais citent pourtant la décision de la Cour suprême et ont demandé au gouvernement de s’y exprimer, ce qu’il n’a pas souhaité. Pour rappel, les États-Unis ont refusé à Narendra Modi un visa pendant 10 ans suite à ces pogroms, au nom de « graves atteintes à la liberté religieuse ». Depuis son élection à la tête de l’État en 2014, cet épisode est devenu tabou en Inde.

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