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Algérie : Armement. Les grandes puissances louchent sur le budget militaire de l’Algérie
jeudi 23 mars 2023, par
Armement. Les grandes puissances louchent sur le budget militaire de l’Algérie
En 2023, l’Algérie va consacrer 22 milliards d’euros à l’achat d’armements. Un budget mirobolant qui intéresse les pays producteurs d’armes, dont les États-Unis, le Royaume Uni, la France et la Russie. Mais en plein épisode de tensions entre Alger et Rabat, cette course à l’armement a de quoi inquiéter.
Courrier international
Publié le 12 mars 2023 à 11h41
Malik Ben Salem
Photo : Démonstration de force à Alger pour le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 2022. PHOTO APP/NurPhoto via AFP
Le 26 février, le ministre des Forces armées britannique, James Heappey, était en Algérie pour rencontrer notamment Saïd Chanegriha, le chef d’état-major de l’armée algérienne. Une visite suivie, le 5 mars, par celle de Bonnie Denise Jenkins, la sous-secrétaire d’État américaine au contrôle des armements et à la sécurité internationale, reçue par le président Abdelmadjid Tebboune.
Pour le site d’information tunisien Tunisie Numérique, les grandes puissances “courent derrière l’enveloppe algérienne”, un budget de 22 milliards d’euros consacrés à l’armement en 2023. Si la communication officielle américaine évoque des “questions d’intérêt commun”, il ne fait aucun doute pour Tunisie numérique que Washington veut “sa part du gâteau”.
Lire aussi : Géopolitique. Moscou, Washington, ou les deux ? Le numéro d’équilibriste de l’Algérie
Pour le site d’information, les Américains devraient se tailler “la part du lion dans le budget militaire colossal de l’Algérie”, si toutefois Moscou “ne rafle pas la mise”. Le président algérien doit effectuer une visite officielle à Moscou en mai prochain.
Dans son entretien accordé au site d’information algérien TSA, le ministre des Forces armées britannique James Heappey avait clairement indiqué le désir de son pays “de coopérer avec l’Algérie en matière d’industrialisation de la défense”, mais également la volonté d’aider l’Algérie “à diversifier son équipement en matière de capacités de défense”.
La France n’est pas en reste. Le chef de l’armée algérienne s’est rendu à Paris en janvier dernier, “mais tout ce qui a été conclu là-bas a été gelé à cause des bisbilles diplomatiques entre la France et l’Algérie depuis l’affaire Bouraoui [une militante algérienne interdite de quitter le territoire par Alger et “exfiltrée” en France]”, estime Tunisie numérique.
Le gros budget alloué à la défense par l’Algérie s’inscrit sans doute dans ce que le journal électronique Medias 24 appelle “une course à l’armement”, sur fond de tensions avec le Maroc. Les deux pays cherchent notamment à s’équiper de drones de dernière génération “considérés comme des game changers dans les guerres modernes”.
Les diplomates marocains se plaignent régulièrement auprès des Occidentaux du fait que l’Iran approvisionne en drones les rebelles du Front Polisario, en conflit avec le royaume sur le Sahara occidental.
Malik Ben Salem