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Italie : Emotion chez les ouailles du Pape !
mardi 17 novembre 2009, par
Source : Ufal Flash
Vendredi 6 novembre 2009
article publié dans la lettre 94
En complément de notre récent communiqué ’’Crucifix à l’école : l’Italie condamnée par la CEDH’’, nous proposons cette savoureuse revue de presse.
CITE DU VATICAN, 3 nov 2009 (AFP) - Le Vatican a parlé d’« erreur » et de « myopie » mardi après la condamnation de l’Italie par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour la présence de crucifix dans les salles de classe, exprimant sa « stupeur » et ses « regrets ».
« La sentence de la Cour européenne (de Strasbourg) a été accueillie au Vatican avec stupeur et regrets », a déclaré le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, sur Radio-Vatican et la première chaîne de télévision Rai Uno.
« Le crucifix a toujours été un signe d’amour de Dieu, d’unité et d’accueil pour toute l’humanité. Il est déplaisant qu’il soit considéré comme un signe de division, d’exclusion ou de limitation de la liberté », a-t-il ajouté.
Pour lui, « c’est une erreur et une myopie de vouloir exclure de la réalité éducative » un « signe fondamental de l’importance des valeurs religieuses dans l’histoire et la culture italiennes ».
« Il est surprenant qu’une Cour européenne intervienne de façon lourde dans un domaine très profondément lié à l’identité historique, culturelle (et) spirituelle du peuple italien », a affirmé le père Lombardi, jugeant qu’« il semble qu’on veuille désavouer le rôle du christianisme dans la formation de l’identité européenne, qui, au contraire, a été et demeure essentielle ».
Le pape Benoît XVI insiste régulièrement sur les racines chrétiennes de l’Europe et il l’a encore fait très récemment à l’occasion de son voyage à Prague en septembre.
ROME, 4 nov 2009 (AFP) - La décision mardi de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) d’interdire les crucifix dans les écoles en Italie a entraîné « un petit miracle », créant une quasi-unité nationale pour défendre ce symbole, estime mercredi le quotidien Corriere della Sera.
« Le verdict de la Cour de Strasbourg a fait un petit miracle : celui de créer une quasi-unité nationale en défense du symbole du christianisme », écrit l’éditorialiste Massimo Franco.
La droite italienne, proche de l’Eglise catholique, a bien entendu attaqué le verdict de Strasbourg, mais le chef du Parti démocrate (PD, principal parti d’opposition), Pierluigi Bersani, a lui aussi déploré que « le bon sens soit devenu victime du droit » et l’autre parti d’opposition Italie des valeurs (Idv) a dénoncé « une réponse erronée à une demande de laïcité ».
« Ces prises de positions ne semblaient pas acquises. Elles traduisent une approche marquée par une sensibilité dont les racines vont au-delà des appartenances politiques et même religieuses », note Massimo Franco.
« L’effet pervers du +non+ de la Cour pourrait être celui d’alimenter les courants les plus intégristes » de l’Eglise catholique, ajoute l’éditorialiste.
La Stampa, quotidien du groupe Fiat, estime pour sa part que « si une religion est forte, si elle a foi en sa capacité de susciter la foi, alors elle n’a pas besoin d’une protection spéciale », comme l’ont évoqué certains responsables de la droite italienne suggérant d’insérer les racines chrétiennes de l’Italie dans la Constitution du pays.
La Cour de Strasbourg a jugé mardi la présence de crucifix contraire au droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion.
MADRID, 4 nov 2009 (AFP) - La condamnation de l’Italie par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), pour la présence de crucifix dans les écoles publiques, a divisé catholiques et laïcs en Espagne.
Les organisations regroupant les écoles privées se sont insurgées contre cette décision « inadmissible et surprenante », estimant que « si quelque chose de la sorte devait se passer en Espagne, il faudrait manifester avec force ».
« L’Italie ne peut se détacher de sa foi, car c’est le berceau du catholicisme », a déclaré une responsable.
A l’inverse, l’association Espagne laïque a estimé dans un communiqué que la CEDH avait fait « honneur à son nom ». Elle a demandé au gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, en délicatesse avec l’Eglise catholique sur de nombreux sujets, de s’inspirer de cette décision en exigeant le retrait immédiat des symboles religieux des établissements publics, pour « mettre fin à un anachronisme ».
La classe politique a, dans l’ensemble, réagi de manière moins tranchée, même si le petit parti de gauche catalan ERC a annoncé une initiative parlementaire pour demander le retrait des crucifix restants dans les classes des écoles publiques du pays.
ERC va demander « aujourd’hui ou demain » au gouvernement socialiste des instructions claires pour que « la laïcité et la neutralité religieuses soient pleinement garanties » dans les écoles publiques, selon le chef de ce parti, Joan Ridao.
Au contraire, l’opposition de droite a demandé qu’on « ne ressuscite pas la guerre des crucifix » en Espagne.
« Cela ne nous gêne pas, si cela ne dérange personne, qu’il y ait un crucifix dans un établissement public, de même que cela ne nous gêne pas qu’il n’y en ait pas si l’établissement le décide ainsi », a expliqué un député conservateur, Juan Antonio Gomez, opposé à toute obligation ou interdiction systématiques.
En 2008, un tribunal de Valladolid saisi par un parent d’élève, avait pour la première fois ordonné à une école publique de « retirer les symboles religieux des salles de classe » - en l’espèce des crucifix -, suscitant la colère des milieux catholiques.
Selon la porte-parole socialiste pour les questions d’éducation au parlement, Candida Martinez, en Espagne, cette question « s’est résolue dans le cadre du respect des convictions religieuses et des options personnelles de chacun ».
« Ce type de symbole n’apparaît plus dans la plupart des centres éducatifs publics du pays et cela s’est fait dans la plus grande normalité. Si surgit un problème, et que quelqu’un juge que son option religieuse n’est pas respectée, il est logique que, dans le respect de tous, on retire ces symboles », a-t-elle estimé.
ROME, 4 nov 2009 (AFP) - En interdisant les crucifix dans les écoles en Italie, l’Europe « ne nous laisse que les citrouilles » d’Halloween, a déploré mercredi le numéro deux du Vatican, le cardinal-secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone.
« Cette Europe du troisième millénaire ne nous laisse que les citrouilles des fêtes récentes », celles d’Halloween critiquées, par le Vatican car considérées comme anti-chrétiennes, « et elle nous enlève nos symboles les plus chers », a déploré devant la presse le cardinal au cours d’une visite dans un hôpital romain.
« Nous ne pouvons que déplorer » cette décision et « chercher avec toutes nos forces à conserver les signes de notre foi pour ceux qui croient et pour les autres », a-t-il ajouté, en allusion à la condamnation quasi-unanime en Italie du verdict de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) interdisant les crucifix dans les écoles en Italie.
La Cour de Strasbourg a jugé mardi la présence de crucifix contraire au droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion.
Le bras droit du pape a également affirmé « apprécier » le recours que le gouvernement italien a déposé contre ce verdict.
« Nous ne pouvons pas influencer les décisions de la Cour européenne, mais nous apprécions certainement le recours » du gouvernement italien, a dit Mgr Bertone, espérant que d’autres pays européens emboîteront le pas à Rome dans cette démarche judiciaire.